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CINECURE
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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Chris Buck et Fawn Veerasunthorn
Wish - Asha et la Bonne Etoile
Sortie du film le 22 novembre 2023
Article mis en ligne le 29 novembre 2023

par Julien Brnl

Genre : animation, familial

Durée : 92’

Acteurs : Ariana DeBose, Chris Pine, Alan Tudyk...

Synopsis :
Asha, jeune fille de 17 ans à l’esprit vif et dévouée à ses proches, vit à Rosas, un royaume où tous les souhaits peuvent littéralement s’exaucer. Dans un moment de désespoir, elle adresse un vœu aux étoiles auquel va répondre une force cosmique : une petite boule d’énergie infinie prénommée Star. Ensemble, Star et Asha vont affronter le plus redoutable des ennemis et prouver que le souhait d’une personne déterminée, allié à la magie des étoiles, peut produire des miracles...

La critique express de Julien

À chaque fin d’année, Disney nous livre son dernier film d’animation. Or, après l’échec commercial l’année dernière « d’Avalonia, l’Étrange Voyage », et suite aux échecs de nombreux de ses films cette année-ci (« Ant-Man et la Guêpe : Quantumania », « Indiana Jones et le Cadran de la Destinée », « Le Manoir Hanté », « The Marvels », et dans une moindre mesure « La Petite Sirène » et « Elémentaire »), on ne peut pas dire que l’ambiance soit au beau fixe pour les cent ans du studio aux grandes oreilles. Autant donc dire que les producteurs misent beaucoup sur « Wish - Asha et la Bonne Étoile » pour renflouer les pertes accumulées. Ce 62e film d’animation nous invite alors dans le royaume de Rosas, situé au large de la péninsule ibérique, où les habitants ont abandonné le souvenir de leur vœu le plus précieux au roi Magnifico qui, ayant étudié la sorcellerie, les exaucent, ce à quoi il s’adonne une fois par mois, lors d’un événement cérémonial. Asha, une jeune fille de 17 ans, pressentie à devenir son apprentie, lui demandera alors, le jour du 100e anniversaire de son grand-père Sabino, d’exaucer le souhait de ce dernier, ce qu’il refusera, sous prétexte du caractère insaisissable du souhait, lequel pourrait souffler comme une menace potentielle contre le pouvoir de Magnifico. Asha comprendra alors que son Roi n’a jamais eu l’intention de réaliser tous les souhaits des habitants de Rosas, et encore moins de leur rendre leurs souvenirs. Dans un moment de désespoir, la demoiselle lancera dès lors un appel aux étoiles à réaliser son propre vœu. Une étoile jaune anthropomorphe, qu’elle prénommera Star, descendra alors du ciel, afin de le réaliser...

« Wish » recycle à un thème précurseur dans la filmographie du studio, à savoir la concrétisation des souhaits. Bourré de clins d’œil à ses classiques de l’animation, le film de Chris Buck, co-réaliateur de « La Reine des Neiges » et sa suite (2013, 2019), aidé dans sa tâche par la Thaïlandaise Fauve Veerasunthorn, met alors en scène un antagoniste démagogue caricatural et prévisible, usant de ses pouvoirs pour flatter le peuple crédule de Rosas, tout en le vampirisant de ce qui le caractérise, à savoir sa bienveillance et sa générosité, qui imprègnent alors parfaitement leurs vœux les plus chers, faisant partie de leur cœur. Asha, la jeune héroïne énergique, intrépide et curieuse, embrassera alors sa destinée, soit celle de rendre aux siens leurs souvenirs, soit la plus belle part d’eux-mêmes qu’ils ont oubliée ; la morale, bien évidemment, étant de réaliser ici ses souhaits par soi-même, et donc de se réaliser...

Loin d’être original, « Wish » est un Disney mineur, familier, qui ne prend pas beaucoup de risques pour sortir de l’ordinaire. De nombreux ingrédients sont pourtant ici rassemblés pour plaire aux enfants (l’amitié, des animaux qui parlent et qui dansent, etc.). Mais l’ensemble, vite expédié et traité en surface, ne permet aucunement le développement d’Asha et de ses amis, lequel n’est alors, à son tour, qu’espoir, face à nos attentes. L’émotion ne prend également pas, alors qu’elle est pourtant l’une des marques de fabrique de Disney. L’humour, très faiblard, tombe quant à lui à plat, à l’image d’un petit faon espiègle qui parle comme un homme d’une septantaine d’années (Gérard Darmon, allez comprendre). Finalement, cette histoire de vœu s’avère n’être qu’une parabole niaise de tout ce que le studio a déjà pu nous dire sur le sujet. Cependant, la magie opère tout de même ici, par parcimonie, grâce à son irrésistible animation, entre images de synthèse et animation traditionnelle à l’aquarelle (pour ses arrières plans et décors), ainsi que sa bande-originale, de très jolie qualité, avec des titres standards mais accrocheurs, comme « Bienvenue à Rosas », « Ce n’est Plus mon Roi », et le titre phare, « Je Fais le Vœu ». Il ne reste plus qu’à faire un souhait, pour Disney, afin de l’aider à sortir de la crise de la centaine...



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