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Benjamin Renner
Migration
Sortie du film le 06 décembre 2023
Article mis en ligne le 23 décembre 2023

par Julien Brnl

Genre : film d’animation, familial

Durée : 91’

Acteurs : Elizabeth Banks, Awkwafina Kumail Nanjiani, Keegan-Michael Key, Danny DeVito, Carol Kane...

Synopsis :
La famille Mallard est en proie à un dilemme d’ordre domestique. Alors que Mack est totalement satisfait de patauger paisiblement et définitivement avec sa famille, dans leur petite mare de la Nouvelle Angleterre, sa femme Pam serait plutôt du genre à bousculer un peu cette routine pour montrer à ses enfants - Dax qui n’est déjà plus un caneton et sa petite sœur Gwen - le reste du monde. Lorsqu’ils accueillent, le temps de leur halte, une famille de canards migrateurs, c’est l’occasion rêvée pour Pam de persuader Mack de les imiter et de se lancer dans un périple en famille : destination la Jamaïque, en passant par New York. Alors qu’ils s’envolent vers le soleil pour l’hiver, le plan si bien tracé des Mallard va vite battre de l’aile. Mais la tournure aussi chaotique et inattendue que vont prendre les choses va les changer à jamais et leur apprendre beaucoup plus que prévu.

La critique express de Julien

Après le triomphe de « Super Mario Bros. le Film » plus tôt cette année-ci, le studio Illumination revient au cinéma avec un film original : « Migration ». Dans cette aventure volatile animée, une famille de canards colverts - composée de Mack, Pam et de leurs enfants Dax et Gwen, sans oublier tonton Dan - tenteront la grande aventure depuis leur petite marre de Nouvelle-Angleterre, et cela vers la Jamaïque, après une halte de canards migrateurs dans leurs étangs, leur en donnant ainsi l’idée, malgré l’anxiété du père de famille, lequel n’avait jusque-là sans cesse découragé sa famille à s’aventurer au-delà de leur territoire. Ces derniers ouvriront alors leurs yeux sur le monde, en rencontrant évidemment quelques obstacles en chemin, mais en se faisant aussi de nombreux amis...

« Migration », c’est aussi la première grande aventure pour le français Benjamin Renner, lequel avait jusque-là coréalisé « Ernest et Célestine » (2012) et « Le Grand Méchant Renard et autres contes... » (2017), tous deux récompensés du César du meilleur film d’animation, lequel s’est donc, comme ses personnages, envolé pour les États-Unis. Qu’on se le dise, ce n’est pas la première fois qu’un film d’animation met à l’honneur des oiseaux. On pense pêle-mêle à « Rio » (Carlos Saldanha, 2011), à « Angry Birds, le Film » (de Clay Kaytis et Fergal Reilly, 2016) ou encore à « Chicken Run » (de Nick Park et Peter Lord, 2000), et dont la suite - « La Menace Nuggets » - vient tout juste de sortir sur Netflix. Pourtant, « Migration » épouse dès les premières secondes l’animation propre au studio créé en 2007 par Chris Meledandri, auquel on doit notamment la série de films « Moi, Moche et Méchant », bien que réalisée par la société française Mac Guff.

Coloré, plein de belles idées de mise en scène (vous n’aviez jamais vu une bataille de boules de... nuage, ni des canards danser la salsa) et de bons sentiments (courage, audace, réalisation de soi, transmission, etc.), ce film d’animation est une belle histoire à partager en famille. Cependant, en matière d’enjeux, le film ne casse pas 3 pattes à un canard, dans le sens où il suit un scénario assez balisé, où chacun des membres de ladite petite famille aura droit ainsi à faire ses preuves, tandis que des personnages secondaires viendront pimenter quelque peu leurs escales impromptues, dont un pigeon new-yorkais à ne pas heurter, un cruel chef cuisinier reconnu pour son « canard à l’orange », ou encore un perroquet en cage, originaire de Jamaïque, et appartenant justement à ce dernier...

Benjamin Renner continue donc sa mue dans son travail de l’animation, et réussit sa migration avec son passage au film de grand studio, lequel est, en effet, distribué par Universal Pictures. On apprécie alors la qualité de celle-ci, imprégnée de son savoir-faire, dont ses scènes tournées en caméra subjective, extrêmement propice à une 3D immersive, mais aussi le rythme soutenu avec lequel les gags et les péripéties s’enchaînent ici. Mais le point d’orgue du film est sans aucun doute cette famille de canards très attendrissante, que l’on prend alors un malin plaisir à suivre et à voir grandir, et cela avec autant d’émotion que d’humour.



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