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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Les critiques de Julien Brnl
Le Grinch
Réalisateur(s) : Scott Mosier et Yarrow Cheney
Article mis en ligne le 6 décembre 2018

par Julien Brnl

➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 28 novembre 2018

Signe(s) particulier(s) :

  • troisième adaptation du conte « How the Grinch Stole Christimas ! » de l’auteur et illustrateur américain Theodor Seuss Geisel, plus connu sous le pseudonyme Dr Seuss, et écrit en 1957 ;
  • après une version animée de 26 minutes sortie en 1966 et réalisée par Chuck Jones, Ron Howard avait réalisé une version en prises de vue réelles, en 2000, avec Jim Carrey dans la peau du personnage principal ;
  • troisième adaptation en dessin animé d’un livre pour enfants écrit par Dr Seuss après « Horton » (2008) et « Le Lorax » (2012) ;
  • la veuve de l’artiste, Audrey Geisel, est l’une des productrices du film, elle qui gère les droits sur l’œuvre de son mari depuis son décès en 1991.

Résumé : Chaque année à Noël, les Chous viennent perturber la tranquillité solitaire du Grinch avec des célébrations toujours plus grandioses, brillantes et bruyantes. Quand les Chous déclarent qu’ils vont célébrer Noël trois fois plus fort cette année, le Grinch réalise qu’il n’a plus qu’une solution pour retrouver la paix et la tranquillité : il doit voler Noël.

La critique de Julien

Voilà maintenant près de vingt ans que l’on découvrait sur grand écran la version en prises de vue réelle du Grinch, l’un des plus célèbres contes de l’auteur américain Theordor Seuss Geisel. Outre via une version sortie en 1966, le film réalisé par Ron Howard avait permis à beaucoup de monde (à l’époque) de mettre un visage sur ce Grinch, dont l’œuvre originale était bien plus connue de l’autre côté de l’Atlantique que de ce côté-ci de l’océan. Râleur invétéré, malicieux et cruel, ce personnage au cœur trois tailles trop petit pour aimer qui que ce soit était alors joué par Jim Carrey. Aujourd’hui, c’est l’acteur britannique Benedict Cumberbatch (et Laurent Lafitte en VF) qui lui prête sa voix, dans une nouvelle adaptation très fidèle du conte original par le studio derrière l’univers « Moi, Moche et Méchant », laquelle nous engage avec chaleur vers les festivités de fin d’année.

Misanthrope exilé sur le mont Crumpit avec son chien Max, le Grinch déteste toujours autant Noël. Irrité rien qu’à la prononciation du nom de cette fête, le croque-mitaine aux poils verts préfère encore resté enfermer durant tout cette période plutôt que de descendre à Chouville pour y faire ses courses. C’est pour dire. Mais derrière cette haine se cache évidemment un lourd secret, que parviendra à exorciser la jeune et formidable petite habitante de Chouville, Cindy-Lou, dont la tendresse et l’écoute viendra le chambouler.

Avant de découvrir la suite de « Comme des Bêtes » l’année prochaine au cinéma, ainsi que des « Minions » et de « Tous en Scène » l’année suivante, la société de production Illumination nous invite donc à redécouvrir ce conte dans un film d’animation très coloré. Dans la lignée des créations originales du studio, ce film fait la part belle à la magie de Noël, elle qui s’empare crescendo des (més)aventures du Grinch, lesquelles les mèneront à révéler et accepter son terrible passé d’enfant exclu, et ainsi à réapprendre à vivre en harmonie avec autrui.

« Le Grinch » est avant tout à conseiller aux enfants, tant cette version enchaîne les petits gags à bon escient, mais laquelle manque d’un scénario aux divers niveaux de lecture. Dès lors, c’est le rythme qui en pâtit, lui qui n’est pas toujours efficace (malgré la durée limitée du film). Très gentillette et (trop) prévisible, cette version est également moins inventive qu’espérée. Certes, l’adulte ne verra pas le film comme un enfant, mais il ne prendra pas non plus le même plaisir à le voir, au contraire, par exemple, d’un film d’animation estampillé « Pixar ». Qu’à cela ne tienne, cette version reste un produit de saison recommandable.

Outre le Grinch, qu’on aime voir si aigri et méchant, les personnages secondaires sont d’autant plus attachants que ce premier. Max, son fidèle compagnon canin, divertit ainsi aisément la galerie, tandis que la petite Cindy-Lou transperce le cœur dans l’espoir que le Père Noël offre à sa maman un peu de répit (elle qui s’occupe de tout à la maison). Et visuellement, l’animation est fluide et burlesque, et promet des moments d’émerveillement.

Autour de la notion du partage, de la famille et du vivre ensemble, ce petit film d’occasion mettra sans doute tout le monde d’accord par l’esprit de Noël qui s’en dégage, et qui réchauffe le cœur.



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