Genre : Horreur

Durée : 92’

Acteurs : Harriet Slater, Adain Bradley, Avantika Vandanapu, Jacob Batalon, Alana Boden...

Synopsis :
Quand une bande d’amis transgresse sans scrupules les règles du tirage du Tarot - « Suis une seule règle, évite le danger. Ne tire jamais des cartes que tu as trouvées » - ils libèrent à leur insu un esprit maléfique piégé dans les cartes maudites. Un par un, ils découvrent le sort qui les attend, et se retrouvent dans une course contre la mort pour échapper aux prédictions de leur tirage.

La critique de Julien

Après les films « Ouija » (Stiles White, 2014) et son prequel de meilleure qualité « Les Origines » (Mike Flanagan, 2016), mais encore « Action ou Vérité » (Jeff Wadlow, 2018) et plus récemment « La Main » (Danny et Michael Philippou, 2023), les films d’horreur à base de jeux qui tournent mal sont légion dans les salles de cinéma. Et si le dernier cité était une belle surprise (et connaîtra d’ailleurs une suite), on ne pourra pas en dire autant du premier film d’Anna Halberg et de Spenser Cohen, lequel est basé sur le jeu de cartes du tarot, tout en étant inspiré du roman « Horroscope » (1992) de Nicholas Adams. Et comme on pouvait s’y attendre, la recette, très réchauffée, ne change pas ici d’une miette...

On y suit alors un groupe de six universitaires fêtant l’anniversaire de l’un d’eux dans un manoir des Catskills, loué pour l’occasion, lesquels vont mettre la main sur un jeu de tarot divinatoire, caché dans une étrange boîte, après s’être rendu dans une pièce pourtant interdite. Bien que cela porte malheur d’utiliser le jeu de tarot de quelqu’un d’autre, Haley (Harriet Slater) acceptera tout de même de lire l’horoscope de ses amis, à leur demande, et avec lesdites cartes, elles qui semblent peintes à la main, tandis que les figures emblématiques du tarot (ici la Grande Prêtresse ou la Piperesse, l’Ermite, le Pendu, le Magicien ou le Bateleur, le Fou ou le Mat, le Diable et encore la Mort) y apparaissent très menaçantes. Ce qu’ils ne savent encore, c’est que le jeu est maudit par l’esprit d’une astrologue ayant vécu quelques siècles plus tôt, laquelle a juré, par vengeance, de tuer tous ceux qui l’utiliseraient. Les amis réussiront-ils dès lors à déjouer leur destin ?

Extrêmement mécanique et expédié, « Les Cartes du Mal » est un énième film d’horreur pour adolescents en mal de neurones. Écrit par les réalisateurs eux-mêmes (rien de prémonitoire - ou presque - quand on sait que Spenser Cohen est à l’origine de l’histoire de « Expend4bles » de Scott Waugh et du co-scénario du « Moonfall » de Roland Emmerich), leur film, après avoir planté son décor, exécute alors ses personnages antipathiques à tour de rôle, et cela dans l’ordre où les cartes leur ont été tirées, lesquels trouveront ainsi la mort de la manière dont elles l’avaient prédit, et cela par les mains des figures hystériques du tarot, sorties donc des cartes. Bien évidemment, l’intrigue isole ici ses personnages avant de les zigouiller, lesquels ont, de plus, un comportement des plus invraisemblables. Heureusement alors que ceux qui restent encore en vie établiront un plan pour tenter de briser le mauvais sort, et de le retourner contre celle qui en est à l’origine ! Bref, plus prévisible sur ça, on ne fait pas ! Que dire également des raisons de « tuer » de cette dernière, lesquelles ne tiennent pas la route, ou encore de la chute, qui a le culot d’établir un lien insoupçonné entre ladite astrologue aux cheveux échevelés et le personnage principal de Harriet Slater ? D’ailleurs, qu’est-ce que ça joue (très) mal ! Enfin, si vous espériez avoir au moins peur, alors passez d’autant plus votre chemin, car le film ne met en scène qu’un ramassis de clichés dans le genre...