Genre : Animation

Durée : 93’

Acteurs : Jack Black, Seth Rogen, Lucy Liu, Awkwafina, Viola Davis, Dustin Hoffman, Angelina Jolie, James Hong, Bryan Cranston, Jackie Chan, Ke Huy Quan, Ian McShane, David Cross...

Synopsis :
Après trois aventures dans lesquelles le guerrier dragon Po a combattu les maîtres du mal les plus redoutables grâce à un courage et des compétences en arts martiaux inégalés, le destin va de nouveau frapper à sa porte pour … l’inviter à enfin se reposer. Plus précisément, pour être nommé chef spirituel de la Vallée de la Paix. Cela pose quelques problèmes évidents. Premièrement, Po maîtrise aussi bien le leadership spirituel que les régimes, et deuxièmement, il doit rapidement trouver et entraîner un nouveau guerrier dragon avant de pouvoir profiter des avantages de sa prestigieuse promotion.
Pire encore, il est question de l’apparition récente d’une sorcière aussi mal intentionnée que puissante, la Caméléone, une lézarde minuscule qui peut se métamorphoser en n’importe quelle créature, et ce sans distinction de taille. Or la Caméléone lorgne de ses petits yeux avides et perçants sur le bâton de sagesse de Po, à l’aide duquel elle espère bien pouvoir réinvoquer du royaume des esprits tous les maîtres maléfiques que notre guerrier dragon a vaincu.
Po va devoir trouver de l’aide. Il va en trouver (ou pas ?) chez Zhen, une renarde corsac, voleuse aussi rusée que vive d’esprit, qui a le don d’irriter Po mais dont les compétences vont s’avérer précieuses. Afin de réussir à protéger la Vallée de la Paix des griffes reptiliennes de Caméléone, ce drôle de duo va devoir trouver un terrain d’entente. Ce sera l’occasion pour Po de découvrir que les héros ne sont pas toujours là où on les attend...

La critique express de Julien

Huit ans déjà que nous avions laissé le célèbre panda Guerrier Dragon, devenant le successeur officiel du Grand Maître Oogway. C’était à l’issue de « Kung Fu Panda 3 » (2016), réalisé par Alessandro Carloni Jennifer Yuh Nelson, dans lequel Po rencontrait également son père biologique, et affrontait un être maléfique, Kai, absorbant les pouvoirs des plus grands maîtres kung-fu, le tout au sein d’une aventure visuellement toujours aussi riche, mais en manque de souffle, aussi bien humoristique qu’en matière d’écriture. Il aura donc fallu du temps aux studios DreamWorks pour reprendre du poil de la bête, après ce qui pourrait s’avérer être une éternité pour une suite d’un film d’animation, d’autant plus que les enfants ayant vu le troisième épisode ne seront très certainement plus les mêmes qui découvriront celui-ci, lesquels n’auront d’ailleurs sans doute pas vu les précédents ! Mais d’après le proverbe, c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures recettes ! Et même si nous redoutions fortement ce « Kung Fu Panda 4 », force est de constater que nous avions tort !

C’est à Mike Mitchell (qui semble accoutumé aux épisodes quatre, puisqu’il avait réalisé celui de « Shrek, il Était une Fin ») que l’on doit cette réalisation (bien qu’il soit accompagné dans sa tâche par Stéphanie Stine), lequel souhaitait ainsi « faire le film parfait avec une histoire parfaite », [...] « élever le degré d’action avec des combats à couper le souffle », [...] « monter d’un cran l’humour ». Or, le pari est tenu sur toute la ligne, étant donné que son « Kung Fu Panda » ne perd pas une miette de cookie pour divertir son public avec tout ce qui a fait jusque-là le sel et le bambou de la saga.

Bien qu’il n’y ait pas de temporalité précise reliant tous les films, cette aventure se déroule après les précédents événements, Po ayant dès lors grandi et évolué, tout en demeurant un grand enfant. Mais il est tout de même venu le temps pour lui d’être promu guide spirituel de la Vallée de la Paix, lequel va dès lors devoir trouver un remplaçant pour le rôle de Guerrier Dragon, ce qui ne sera pas chose aisée, lui qui veut d’autant plus le rester ! En parallèle, une sorcière polymorphe et sans pitié est en train de répandre la terreur dans la Vallée, et souhaite invoquer les esprits de tous les maîtres maléfiques que le Guerrier Dragon a vaincus, et ainsi assouvir son pouvoir maléfique... Au même moment, au Palais de Jade, Zhen, une renarde corsac aussi rusée que vive d’esprit, tentera en vain de voler le bâton de sagesse de Po, laquelle lui proposera alors son aide pour débusquer leur ennemi commun, et ainsi ramener la paix dans la Vallée...

Même si l’introduction du film ne rassure guère avec le retour d’entre les morts de Tai Lung (l’antagoniste du premier film datant de 2008), ce n’était que pour mieux nous tromper, étant donné un nouvel ennemi métamorphe, et forcément très malintentionné. Et bien que l’on trouve cette quatrième aventure un brin copiée sur le « Zootopie » (Rich Moore, Byron Howard, 2016) de Disney en ce qui concerne ses personnages secondaires (sympathiques) et le lieu de l’action principale, « Kung Fu Panda » n’a de cesse de proposer aux petits et grands une aventure très rythmée, parsemée inlassablement d’humour (le doublage francophone est une fois de plus aux petits oignons) et de trouvailles visuelles qui font mouche, ainsi que par d’impressionnantes scènes d’action, tandis que le scénario, lui, réussit à nous surprendre, et à faire d’autant plus grandir son célèbre et gourmand panda, lequel, tout doucement, doit laisser sa place. Il fallait ainsi oser entreprendre l’idée de destituer son héros de son trône (pour en occuper cependant un autre), tout en s’assurant de pouvoir la poursuivre lors d’une prochaine aventure... Malin ! Bref, « Kung Fu Panda 4 » est une réussite qu’on n’attendait plus, et qui est à découvrir aussitôt en famille !