Synopsis : Mike Howell mène une vie sans histoires dans une ville tranquille avec sa petite amie Phoebe. Désoeuvré, rien ne le branche vraiment. Il n’a aucune autre ambition que celle de faire passer le temps en fumant des joints. Jusqu’au jour où il se surprend à envoyer au tapis deux voleurs de voitures avec une technique de combat digne des plus grands experts en arts martiaux. Il est en fait un agent secret dormant surentrainé dont la mémoire a été effacée. Le voilà maintenant dans la ligne de mire d’une opération gouvernementale, qui vise à le faire disparaître ainsi que sa petite amie qui lui servait de couverture. La CIA propage une fausse alerte d’épidémie de Malaria et place leur ville en quarantaine, les coupant du monde extérieur et lâchant à leur poursuite une armée d’hélicoptères, de drones de combat et d’agents tueurs. Mais les super capacités de Mike se sont réactivées et il compte bien ne pas se laisser faire.
Acteurs : Kristen Stewart, Jesse Eisenberg, John Leguizamo, Topher Grace, Monique Ganderton, Walton Goggins.
La découverte de ce film fut une très agréable découverte même si je n’ai pas retrouvé Uma Thurman à l’écran comme spécifié sur certains sites, tels Cinébel.be ! Si elle fut en effet pressentie pour jouer le rôle de Victoria Lasseter, aucun contrat n’a jamais été signé.
Il s’agit du deuxième film réalisé par le pas encore quadragénaire Nima Nourizadeh. Le réalisateur anglo-iranien nous avait proposé il y a trois ans une comédie totalement déjantée, Projet X. Il récidive en aussi bon [1] dans un autre registre en nous offrant un couple glamour à l’écran : la belle Kristen Stewart aux étonnants cheveux de couleur rouge orangé (Phoebe Larson) avec l’adulescent Jesse Eisenberg (Mike Howell).
Si la première a fait du chemin depuis la teen saga vampiresque Twilight, elle retrouve Jesse avec qui elle avait tourné dans Adentureland (2009)(voir ci-contre) ! Eisenberg, jeune trentenaire, a quelques beaux et bons films à son actif dont The Social Network et Night Moves même s’il a éclairé voire enchanté des films apparemment (plus) mineurs : Jewish Connection ou The Double. C’est d’ailleurs sur le tournage de ce film qu’il a rencontré celle qui aujourd’hui partage sa vie, Mia Wasikowska.
Une surprise ne se fera pas attendre très longtemps. Si Mike semble un bon à rien qui passe son temps à flâner à faire quelques mauvais coups à se droguer et à transporter de la drogue, il s’avérera vite, au gré d’une agression résolue grâce à une cuillère, qu’il n’est pas un jeune adulte ordinaire et qu’il recèle et révélera des capacités insoupçonnées [2]. Dès que l’intrigue atteint son rythme de croisière, ou plutôt survolté, on fera des liens avec le film de Doug Liman (Mr. & Mrs. Smith, 2005) mais également avec la série télévisée Chuck [3].
Même si les compétences et performances du héros d’American Ultra ont une source différente de la série, il y a une analogie de fonctionnement. Tout le côté décalé et l’aspect déjanté du film tiennent au fait qu’il y a une opposition radicale entre l’apparence du personnage et ce dont il est capable et le réalisateur excelle à rendre tout cela avec beaucoup d’humour. Il n’empêche que le film repose sur des éléments réels. Ainsi, le scénariste a trouvé son inspiration dans un programme militaire de trente ans mis au point par la CIA et qui visait à créer des soldats de très haut niveau. Ce programme « MK Ultra » date des années 50 : « Les agents de la CIA torturaient des hommes et leur injectaient des substances afin de reprogrammer leur psyché et les transformer en machines à tuer. »
On comprendra aussi que malgré son coté « comédie » le film soit interdit aux moins de douze ans, d’autant plus que l’humour de situation sera mieux perçu par des spectateurs plus âgés ou adultes.
Les acteurs sont vraiment au service de cette comédie d’espionnage, y compris ceux qui endossent les rôles des méchants. Je ne puis qu’espérer que vous prendrez autant de plaisir à découvrir et savourer cette comédie que j’irai certainement revoir en salle avec du vrai public ne serait-ce que pour découvrir parmi de nombreuses scènes, celle d’un massacre non pas à la tronçonneuse... mais avec les objets usuels d’un magasin de bricolage !