Kapringen de Tobias Lindholm (le scénariste de Jagten). L’histoire est toute simple, un cargo danois a été attaqué par des pirates somaliens. Deux lieux alterneront à l’écran : le navire en pleine mer et le siège de la société au Danemark. Quatre protagonistes principaux : le patron de la société et un expert externe auquel la société fait appel comme consultant, le cuisinier du navire et le négociateur somalien (qui revendique de n’être pas pirate).
La tension monte progressivement dans l’évolution du traitement de cette prise d’otages : la violence latente, la valeur "marchande" des hommes qu’il "faut" négocier. Tout cela prendra du temps, de très nombreux jours qui s’incrustent à l’écran pour faire progresser la tension dramatique.
Selon l’endroit où l’on se trouve (navire ou firme), on verra l’un et on entendra l’autre et vice-versa. Cela ajoute à la tension d’un film qui aborde une question contemporaine (en regrettant cependant que le ’point de vue’ des pirates somaliens ne soit pas développé) mais en la cantonnant en un "dialogue" entre le patron et le négociateur sur le navire. C’est donc un peu réducteur car en ce genre de dossier les protagonistes sont plus nombreux. Le film m’a semblé par certains moments du style "série TV" (je ne déprécie pas ici mais décris le traitement de l’intrigue). Enfin, j’ai regretté un dernier rebondissement scénaristique qui n’ajoute rien à l’intrigue pour simplement apporter une dramatisation supplémentaire, ici inutile.
Illustration : ©MagnusNordenhofJohnk