Le film raconte la mésaventure arrivée au fondateur de la marque de bière Heineken. En 1983, Freddy Heineken et son chauffeur Ab Doderer ont été kidnappés. Ils ont été libéré contre une caution de 35 millions de florins néerlandais.
Acteurs : Ryan Kwanten, Sam Worthington, Anthony Hopkins, Yolanthe Cabau van Kasbergen, Jim Sturgess, Jemima West, David Dencik.
Daniel Alfredson, le réalisateur de Millénium propose un petit film intéressant parce qu’il nous fait revivre une histoire célèbre datant de plus de trente ans. Un kidnapping sans violence, que j’avais oublié. J’avais un peu plus de trente ans, je n’étais plus officier de police judiciaire dans un service d’élite aujourd’hui dissous car j’avais quitté mon job pour entrer "à plein temps" au séminaire. Autant dire que les affaires judiciaires me concernaient moins et que j’ai vécu tout cela de très loin. Ce fut donc un des atouts du film : me permettre de vivre ce kidnapping avec le point de vue de ce groupe de jeunes qui ont mis cette affaire sur pied J’ai ainsi découvert que leurs motifs n’étaient pas "crapuleux" mais lié aux contraintes économiques qu’ils subissaient. Il leur était impossible d’emprunter de l’argent pour faire des affaire car l’immeuble qu’ils désiraient hypothéquer ou utiliser n’avait pas véritablement de valeur car il était "squatté".
Mr. Heineken est très bien interprété par Anthony Hopkins. Celui-ci arrive à faire en sorte que l’on n’a absolument aucune empathie pour son personnage. Il est ainsi cohérent avec sa devise, réitérée à plusieurs reprises : "Dans la vie on a de l’argent ou des amis, mais pas les deux". Manifestement il a de l’argent et donc...
L’essentiel du film se focalise sur la préparation du kidnapping que le instigateurs veulent rendre "professionnel" pour tromper la police. Ensuite, le rapt réalisé, il faudra attendre très, très longtemps que la rançon soit versée. Je n’en dirai pas plus mais nous savons tous que Mr Heineken a été libéré par la police et les ravisseurs arrêtés. Le film se termine ainsi. Plusieurs mentions à l’écran signale le sort des uns et des autres et aussi qu’il s’agit de l’un des plus grosse rançon dont l’essentiel n’a jamais été retrouvé.
Les interprètes sont au service de leur rôle, mais sans plus, à part M. Hopkins qui excelle dans le sien. On pourra tout au plus regretter que le film ne s’attarde pas davantage sur les conditions économiques qui ont mené au projet d’enlèvement et développer ainsi la "psychologie" des protagonistes.