Synopsis du BIFFF : En 1945, après huit ans d’invasions meurtrières, l’Armée de Libération du Peuple chinois a enfin réussi à renvoyer les militaires japonais sur leur île. Malheureusement, l’année d’après, une branlée en appelant une autre, un nouveau fléau s’est métastasé au nord-ouest du pays : des gangs de truands ont profité de la conscription pour écumer les villages et trucider en toute impunité les pauvres âmes qui osaient défendre leur bol de riz… Tant qu’à faire le ménage une bonne fois pour toutes dans cette Chine dévastée, le gouvernement envoie l’escadron du capitaine Shao dans les montagnes enneigées du pays afin d’éradiquer cette vermine opportuniste. Seulement voilà, le dernier coup de balai va s’annoncer plus dur que prévu : alors que les trente barbouzes de Shao sont sous-armés, crevés et morts de froids, ils vont devoir se coltiner une armée de plus d’un millier de brigands armés jusqu’aux dents, impatients de tester l’artillerie lourde qu’ils ont piquée aux fuyards japonais. Dernier détail, mais non des moindres : les mille salopards ont élu domicile dans une forteresse imprenable, nichée au sommet de la Montagne du Tigre. Et avec tout ça, on vous remet un peu de blizzard ?
Présentation du BIFFF : Imbattable pour ce qui est de transcender les figures héroïques en grand spectacle, Tsui Hark adapte cette fois un roman de 1957 écrit par Bo Qu (on ne rigole pas !) et le triture à sa sauce inimitable : effets spéciaux à vous couper le souffle, récit d’aventures immergé dans des paysages majestueux et un casting phénoménal : Tony Ka Fai Leung (Detective Dee, Election), Cung Le (The Grandmaster) et Nan Yu (The Expendables 2) !
Mise à jour : le film sort en France sous le titre La Bataille de la Montagne du Tigre le 17 juin 2015.
Synopsis : En 1946, après la capitulation japonaise, la guerre civile fait rage en Chine. Des bandits sans foi ni loi en profitent pour occuper le nord-est du pays. Hawk est le plus puissant et le plus redouté de ces barbares. Avec ses hommes, il vit dans une forteresse imprenable, lourdement armée, au sommet de la Montagne du Tigre. L’Unité 203 de l’Armée de Libération traverse cette région lorsqu’elle tombe sur des hommes de Hawk en train de piller un village. Le Capitaine 203 décide alors de rester et de combattre le chef de ses criminels. Mais, cela n’est possible que si l’officier de reconnaissance Yang réussi à s’infiltrer d’abord dans le camp retranché de Hawk. Une bataille impitoyable, faite de force et de ruse, commence…
C’est à une double adaptation à l’écran que procède Tsui Hark : Taking Tiger Mountain by Strategy est un opéra de Pékin adapte le roman de Qu Bo, Lin hai xue yuan, publié en 1957. Celui-ci est basé sur une "histoire vraie", celle qui se déroule en 1946, pendant la guerre civile chinoise. Le soldat communiste Yang Zirong (1917-1947) fait partie d’une équipe de reconnaissance et infiltre un gang de bandits locaux. Il permet ainsi aux forces communistes d’investir et de détruire ces brigands. Si ce héros est "historique", en revanche, Shao Jianbo est un personnage de fiction. Qu Bo,l’a créé s’inspirant de lui-même, permettant ainsi de voir le récit à travers lui. A noter que ce film est aussi le remake d’un autre réalisé en 1970 par Xie Teli.
A ce stade, peu importe le degré d’exactitude de la fiction et de son amplification épique. C’est avant tout un divertissement que le spectateur est convié à visualiser sans se préoccuper ici d’éventuelles lectures ou apologies politiques. Le film est probablement l’équivalent de nos "pop corn movies" mais il est efficace, très divertissant et la violence, parfois très graphique, de temps en temps filmée en ralenti, nous rapproche d’un univers de bande dessinée. Le combat avec le tigre rendait très bien malgré les probables effets spéciaux.
Nous allons de surprise en surprise dans cet affrontement de type "David contre Goliath". Contrairement à d’autres critiques, je n’ai pas vu le temps passer. Et si le film est long (141’), il m’a paru paradoxalement trop court. Lorsque l’on approchait de la résolution du conflit, je me suis dit à plusieurs reprises : ce n’est pas possible, nous aurons une suite ou le film est en deux parties comme pour certains blockbusters actuels. Par rapport à l’exposition des personnages et de la situation (notamment celle des villageois pris entre deux feux) la troisième partie, l’assaut de la montagne du Tigre, est ou semble trop courte. Le film aurait gagné à avoir vingt bonnes minutes supplémentaires pour montrer cette bataille, par moments trop elliptique.
Le film était projeté en 3D active qui pose beaucoup moins de problèmes que la 3D passive (sauf pour les porteurs de lunettes). Toutefois les effets dimensionnels étaient moins impressionnants que dans son dernier Detective Dee. Le seul problème, mais ce n’est pas la faute du BIFFF était lié aux sous-titres français et néerlandais. Projetés sous l’écran comme à l’accoutumée... alors que le sous-titrage anglais intégré au film et donc en 3D était virtuellement quelques mètres à l’avant. Cela rendait la vision et le focus difficile sur les sous-titres. Le mieux était alors d’enlever les lunettes... et d’avoir une image brouillée comme sur Canal + à l’époque de l’analogique !
Pas du grand cinéma, mais un très bon et très agréable divertissement et donc une note totalement assumée.