Genre : Action, thriller
Durée : 116’
Acteurs : Jason Statham, Cokey Falkow, Eve Mauro, Alana Boden, Michael Peña, David Harbour...
Synopsis :
Levon Cade est un criminel repenti. Aujourd’hui, il travaille dans le bâtiment. Bientôt, la fille de son patron, Jenny, disparaît, il est appelé à réutiliser les compétences qui ont fait de lui une figure légendaire dans le monde des opérations secrètes.
La critique express de Julien
Un an après le succès de "The Beekeeper", le cinéaste David Ayer refait équipe avec Jason Statham en adaptant le roman "Levon’s Trade : A Vigilante Justice Thriller" (2021) de Chuck Dixon, scénariste de comics, lequel a notamment travaillé sur le personnage de Marvel Comics "The Punisher". Coécrit par le réalisateur et Sylvester Stallone, le projet d’adaptation de ce roman devait initialement être développé par Stallone lui-même en une série télévisée, via sa société Balboa Productions. Mais son potentiel cinématographique a fait changer de fusil d’épaule ses producteurs, étant donné la série de romans déjà écrits par Dixon. Autrement dit, le succès que pourrait rencontrer "A Working Man" devrait lui permettre de faire naître une nouvelle saga d’action décérébrée au cinéma. Et c’est tout le mal qu’on ne lui souhaite pas... Jason Statham y endosse alors le rôle de Levon Cade, un ancien commando des Royal Marines désormais contremaître en construction à Chicago. Mais alors que la fille de son dévoué patron (Michael Peña) - à qui il doit beaucoup - se retrouvera kidnappée par de vilains trafiquants d’êtres humains, Levon, également père (peu responsable), mettra à profil ses anciennes compétences - qu’il n’a pas perdues - pour la retrouver.
Un homme qui travaille... dans le vide
A-t-on définitivement perdu David Ayer ? Alors qu’on lui devait les honnêtes "Bad Times" (2005), "End of Watch" (2012) et "Fury" (2014), ce dernier semble s’être définitivement rangé du côté des films d’action de commande, en témoigne "A Working Man", lequel manque cruellement d’originalité, en plus de se coltiner une photographie peu avantageuse. La longue scène finale filmée de nuit, par exemple, avec une immense (photo de la) Lune en position basse sur l’horizon, ne sonne pas du tout naturel. Cinéma de studio, ce thriller d’action en pilotage automatique coche alors toutes les cases artificielles du film de vengeance où un justicier solitaire va faire le ménage lui-même au sein d’un réseau de méchants mafieux Russes (très) caricaturaux. Comme d’accoutumée, Statham y dégaine alors plus vite que son ombre, ne se prend aucune balle, et s’amuse avec ses vieux gadgets et armes létales. Sauf que le public, lui, ne s’amuse que très peu, et a le temps très long devant cette intrigue recyclée, et à dormir debout. Et le pire, c’est qu’une suite s’annonce.