Genre : Comédie, action
Durée : 110’
Acteurs : Jack Quaid, Amber Midthunder, Conrad Kemp, Matt Walsh, Jacob Batalon, Betty Gabriel...
Synopsis :
Lorsque la fille de ses rêves est kidnappée, Nate, un homme ordinaire, transforme son incapacité à ressentir la douleur en une force inattendue dans son combat pour la retrouver.
La critique de Julien
Comédie d’action sans nulle autre ambition que celle de divertir, "Novocaïne" est le cinquième film - et le premier à sortir dans nos salles - du duo de scénaristes américains Dan Berk et Robert Olsen, lesquels s’étaient rencontrés en tant que colocataires assignés lors de leur première année à l’Université de New York. Empruntant son titre au nom avec lequel l’anesthésique local procaïne est commercialisé, ce métrage voit un parfait inconnu introverti atteint d’insensibilité congénitale à la douleur avec anhidrose (CIPA) se retrouver, malgré lui, dans une dangereuse situation. Joué par Jack Quaid (fils de Meg Ryan et Dennis Quaid), vu récemment dans "Campanion" (Drew Hancock, 2025) et la série Prime Video "The Boys", Nathan Caine ne ressent, en effet, pas la douleur. Il vit alors une vie de célibataire bien rangée, et bien morose, lequel est directeur adjoint dans une coopérative de crédit à San Diego, et n’a que pour seul ami un gamer avec lequel il joue en ligne. Mais tout va changer le jour où sa collègue Sherry (Amber Midthunder), ayant des vues sur lui, lui proposera de dîner ensemble. Hésitant, étant donné son manque d’expérience avec les femmes, et lui cachant sa maladie, Nathan franchira pourtant le cap, et tombera amoureux d’elle. Sauf que la demoiselle se fera enlever à la suite d’un braquage sur leur lieu de travail. Surnommé "novocaïne" par ses anciens - et persécuteurs - camarades de classe, Nathan prendra son courage à deux mains, et partira à sa rescousse, persuadé qu’attendre la police sera déjà trop tard...
Shoot d’adrénaline hautement incohérent
Drôle, mais totalement improbable, "Novocaïne" s’amuse et amuse, mais tire surtout sur les ficelles de son concept. Certes, son personnage principal ne ressent pas la douleur, mais son corps, lui, saigne. Autrement dit, le personnage de Jack Quaid aurait dû mourir à plusieurs reprises au cours de l’intrigue poussive et prévisible de ce film. Mais le scénariste du film, Lars Jacobson, et les réalisateurs ont fait le choix de briser les règles de la nature (et pas qu’elles). Gore et grandiloquent, le film joue ainsi à 200% des conséquences de la maladie de Nathan, ce dernier utilisant son corps insensible à la douleur pour venir à bout des malfrats qui ont enlevé sa dulcinée. Et autant dire qu’il lui faudra de nouvelles mains après tout ce qu’elles auront enduré ! Excessif et quelque peu répétitif, "Novocaïne" peut cependant compter sur son second degré, fruit du décalage entre la personnalité peureuse et presque hypocondriaque de son antihéros et les événements qui lui arrivent, lequel accusera les coups comme personne. D’ailleurs, Jack Quaid se débrouille assez bien en homme ordinaire et maladroit qui retrousse les manches de sa chemise pour faire preuve de courage, bien qu’on doute, encore une fois, de cette poussée d’assurance à toute épreuve. Mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour ?