Genre : Horreur
Durée : 85’
Acteurs : Samara Weaving, Vic Carmen Sonne, Nathan Stewart-Jarrett, Katariina Unt...
Synopsis :
Dans un monde où personne ne parle. Une communauté dévote traque une jeune femme, Azrael, qui s’est échappée de son emprisonnement. Recapturée, elle doit être sacrifiée pour lutter contre un esprit malveillant.
La critique de Julien
"Many years after the Rapture....
Among the survivors,
some are driven to renounce
their sin of speech..."
Tel est le texte couleur rougeâtre sur fond noir (parmi d’autres, inspirés des écrits de la Bible) que nous pouvons découvrir dès le générique de cet "Azrael", réalisé par le cinéaste américain E.L. Katz, à qui l’on doit les inédits "Cheap Thrills" (2013) et "Small Crimes" (2017), tandis qu’il a réalisé plusieurs épisodes de séries horrifiques, dont notamment un pour la série à succès de Netflix "The Haunting of Bly Minor" (2020), signée Mike Flanagan. Écrit par Simon Barrett, lequel est un fidèle collaborateur d’Adam Wingard, son nouveau métrage - et premier à sortir dans nos salles - nous immerge alors sur Terre, et cela bien des années après ce que la théologie évangélique appelle "Le Ravissement", soit une doctrine relative à la fin du monde, alors que certains survivants ont renoncé à la parole, qu’ils considèrent comme un péché. Ceux-ci sont d’ailleurs en proie aux Brûlés, soient des créatures humanoïdes démoniaques attirées par la chair et le sang. Dans cet enfer, Azrael (Samara Weaving) et son amant (Nathan Stewart-Jarrett), échappés d’une secte dévote, seront pris en chasse par les membres de celle-ci afin d’être sacrifiés aux Brûlés...
Tourné en Estonie dans le comté de Harju (dont notamment dans la forêt de Pärispea) avec une équipe technique majoritairement locale, dont le directeur de la photographie Mart Taniel et plusieurs membres de la distribution, "Azrael" nous permet de retrouver en seule tête d’affiche l’actrice Samara Weaving (la nièce d’Hugo !), laquelle avait déjà fait ses preuves dans le cinéma d’horreur avec brutal et réjouissant "Wedding Nightmare" (Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin, 2019), lequel connaîtra prochainement une suite, avec la même équipe. Dommage seulement que l’actrice n’ait ici rien à dire, étant donné le contexte imposé dans lequel se déroule cette histoire muette. L’actrice fait alors du mieux qu’elle peut pour se faire entendre, et voir, dans la pénombre de la photographie de ce film assez insignifiant. Or, le spectateur aurait mérité un minimum d’égard quand la mythologie de ce qui nous est présenté. Sans nous donner ainsi les clefs de compréhension de cette histoire ésotérique se déroulant dans un monde post-apocalyptique soumis à des forces - semblent-elles - maléfiques, E.L. Katz nous offre un film d’horreur sans chair, dont le scénario n’a absolument rien à dire, lequel ne repose finalement que sur une quête de survie vengeresse. Reste alors quelques sympathiques maquillages liés audits Brûlés (dont on ne saura pas grand-chose), ou encore quelques menaçants plans de la forêt et de ce qui s’y cache... Bref, bien trop peu pour gaspiller son temps, et son argent...