Synopsis : Lily Bloom quitte la ville de son enfance - où celle-ci n’a pas été rose - pour entamer une nouvelle vie à Boston et poursuivre son rêve de toujours d’ouvrir sa propre boutique de fleuriste.
Elle rencontre un charmant neurochirurgien, Ryle Kincaid, et tous les deux tombent profondément amoureux, mais certains aspects de la personnalité de Ryle lui rappellent de mauvais souvenirs. Lorsque Atlas Corrigan, son premier amour, réapparaît soudainement dans sa vie, la relation de Lily avec Ryle est bouleversée.

Casting : Blake Lively (Lily), Justin Baldoni (Ryle Kincaid), Brandon Sklenar (Atlas), Jenny Slate (Allysa) Kevin McKidd (le père de Lily), Amy Morton (la mère de Lily)

Points particuliers :

• Adaptation du best-seller “It ends with us” (titre original), de Colleen Hoover, l’autrice star de la new romance.
• Son roman a été propulsé par TikTok et a intégré ensuite la prestigieuse sélection littéraire du New York Times.
• Justin Baldoni est devant et derrière la caméra, il est également producteur de ce film, tout comme Blake Lively.

L’un des ingrédients d’une comédie romantique à succès, c’est l’alchimie entre les deux comédien.ne.s qui forment le couple.
Et entre Blake Lively et Justin Baldoni, elle est plutôt saisissante.

Leur rencontre a tout d’un conte de fées - et on se promet aussitôt de fréquenter assidûment les rooftops - la succession de scènes romantiques clichés nous fait craindre que la guimauve dégouline un peu partout et finisse par coller aux yeux, et puis non.
La légèreté idyllique bascule sensiblement dans quelque chose de plus grave au fur et à mesure que le couple s’installe.

L’histoire décortique le mécanisme de l’emprise et de la violence masculine, autant physique que mentale, au sein du couple et ici, elle est suggérée, pas montrée.
Un parti pris qui permet à la fois de ne pas la banaliser ou la “glorifier” et d’insister sur la gravité de l’acte, tout en montrant les séquelles psychologiques et émotionnelles de celle qui en est victime, qui a pour premier réflexe le déni.

Dans ce rôle, Blake Lively livre une belle interprétation, toute en nuance et authenticité, aussi touchante dans sa détermination à changer la donne que dans sa vulnérabilité.
La profondeur et la justesse de son jeu font écho à celles de Justin Baldoni, qui donne lui aussi beaucoup de complexité à son personnage, sans manichéisme.

Alors oui, il y a quelques longueurs et le jeu un peu trop appuyé des personnages secondaires (Allysa et son mari) fait parfois soupirer, mais dans l’ensemble, autant par l’excellente prestation de Blake Lively et Justin Baldoni, que par ses décors et ses lumières soignées - les reflets mordorés de l’automne donnent une jolie touche de mélancolie - cette immersion dans la violence est plutôt réussie.

Une immersion qui est même indispensable puisqu’aux Etats-Unis, où une femme meurt toutes les cinq heures sous les coups de son compagnon ou ex-partenaire, le mot “féminicide” est absent du débat public.