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Alberto Corredor
Baghead
Sortie du film le 29 mai 2024
Article mis en ligne le 3 juin 2024

par Julien Brnl

Genre : Horreur

Durée : 95’

Acteurs : Freya Allan, Jeremy Irvine, Ruby Barker, Peter Mullan, Juliet Rylance, Julika Jenkins, Ned Dennehy...

Synopsis :
Suite au décès de son père avec qui elle n’était plus en contact, Iris apprend qu’elle hérite de son vieux bar délabré. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’une créature métamorphe capable de se transformer en morts habite dans la cave du pub...

La critique de Julien

"Baghead", c’est le premier long métrage du cinéaste espagnol Alberto Corredor, lequel est adapté de son court métrage éponyme sorti en 2017, où il était question d’un homme endeuillé, lequel se rendait chez une sorcière métamorphe nommée Baghead, capable alors de canaliser l’esprit des morts de la manière la plus inhabituelle qui soit... Notamment récompensé à l’époque du Prix du Public au Festival International du Film de Sitges, l’attention portée à son œuvre lui a dès lors permis cette transposition, laquelle est une coproduction majoritairement allemande, mettant en scène la jeune Freya Allan, vue récemment dans le rôle principal humain de "La Planète des Singes : le Nouveau Royaume" (de Wes Ball). On y suit alors la jeune Iris, laquelle vient d’être mise à la porte de son logement, à Londres, tandis qu’elle apprendra le décès de son père, avec qui elle n’avait plus de contact. Un notaire lui apprendra dès lors qu’elle a hérité de son vieux pub délabré, à Berlin. De quoi, peut-être pour elle, sortir enfin la tête hors de l’eau, et gagner ainsi un peu d’argent. Sauf que ce qu’elle ne sait pas encore, c’est qu’une créature, aux pouvoirs d’autant plus spéciaux, habite dans le sous-sol des lieux...

Tel son antagoniste Baghead (qui semble être autant capable de ne pas manger durant de longues périodes que d’ingérer des téléphones portables), le film de Alberto Corredor met un sac sur la tête et ferme toutes les portes qu’il ouvre. Qu’il est ainsi triste de voir toute la mythologie relative à ce personnage expédiée ici au cours d’une séquence - cela dit très réussie -, alors qu’il y avait là un énorme potentiel à exploiter, à base de destin scellé et de malédiction, où une ancienne confrérie a tenté d’abuser, quatre cents ans plus tôt, des pouvoirs d’une femme, capable alors de convoquer les morts. Sauf qu’elle refusa, laquelle fut alors accusée de sorcellerie, et brûlée sur le bûcher. Mais la mort ne put avoir raison d’elle, et sa vengeance, elle, fut impitoyable...

Alors qu’il rappelle "La Main" (Danny et Michael Philippou, 2023), tout va trop vite en besogne dans ce thriller horrifique troué de partout, statique, de surcroît prévisible, et peu cohérent. En effet, à titre d’exemple, et cela malgré le danger, son protagoniste principal y agit de manière invraisemblablement cupide, face alors à la recherche de l’argent que pourrait lui rapporter Baghead, se terrant quant à elle dans un trou dans un mur de la cave (!), et que la demoiselle parvient curieusement à contrôler, en tant que propriétaire des lieux, mais sans se méfier ainsi de sa malédiction...

"Baghead" souffre ainsi d’une intrigue mal tricotée, rafistolée pour arriver à ses fins, malgré quelques sursauts de bonnes idées, mais vite gâchées par ses manquements et flous narratifs. Deux minutes top-chrono, donc, pour parler aux morts, sans quoi le non-respect de cette règle entraînera des conséquences irréversibles ? Or, on se doute bien qu’elle ne sera pas respectée ! D’ailleurs, comment est-elle née ? Et pourquoi Baghead la respecte-t-elle ? Ajoutons à cela la venue d’un visiteur malintentionné (Jérémy Irvine), une meilleure amie un peu trop curieuse (Ruby Barker) et un notaire morbide (Ned Dennehy), et l’affaire est... dans le sac ! Peut-être est-il aussi intéressant de mentionner que les portes dudit pub semblent rester toujours ouvertes malgré la fermeture des lieux au public ? Quant à la frousse recherchée, on avoue avoir ressenti un glaçant frisson, mais à une seule reprise, ce qui est bien trop peu pour un métrage entier, tandis que les effets visuels, eux, laissent sur notre faim. Bref, contrairement à ses ainés, Alberto Corredor n’a donc pas réussi le passage du court au long...



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