Genre : Thriller, action
Durée : 101’
Acteurs : Jason Statham, Jeremy Irons, Emmy Raver-Lampman, Josh Hutcherson, Minnie Driver, Phylicia Rashad, Enzo Cilenti...
Synopsis :
La vengeance d’un homme prend une dimension nationale après qu’il se soit révélé être un ancien agent d’une puissante organisation clandestine connue sous le nom de "Beekeepers".
La critique express de Julien
Quand il n’est pas occupé à chasser du mégalodon, Jason Statham s’occupe de ses abeilles ! En effet, dans "The Beekeeper" de David Ayer, l’acteur de 56 ans incarne un apiculteur et ancien agent secret d’une organisation clandestine du nom des... "Beekeepers" (et donc littéralement "Apiculteurs" en version française), reprenant alors du service en solo pour venger (brutalement) la mort de sa propriétaire, la "seule qui se soit jamais occupée de lui". En effet, la gentille d’amie s’est suicidée après avoir perdu plus de 2 millions de dollars par hameçonnage, dont la majorité appartenait à une organisation caritative qu’elle dirigeait. Sauf qu’en agissant, l’apiculteur ne se doutera pas une seule seconde jusqu’où il devra remonter, et quelle reine il devra piquer, histoire de rétablir l’équilibre dans la ruche...
On avait placé un peu d’espoir dans ce film d’action régressif au succès surprise. Mais force est de constater qu’on a eu tort. D’une part, le spectateur aura beaucoup de mal à retrouver le réalisateur de "End of Watch" (2012) ou de "Fury" (2014), dans un film qui se veut trash et explosif, mais sans grand budget de production. À titre d’exemple, le mannequin traîné par une voiture et balancé à l’eau, on le voit ! "The Beekeeper" rate alors la majorité de ce qu’il entreprend sans, de plus, une once de second degré, malgré un Jason Statham presque surhumain. D’autre part, au plus l’intrigue se dévoile et l’apiculteur remonte la hiérarchie ayant conduit au décès de son amie, au plus le film se perd dans un scénario ahurissant de bêtise, où ça parle de choix entre la loi et la justice, ainsi que de quelle(s) manière(s) les présidents se font élire, le tout signé par Kurt Wimmer, à qui l’on doit déjà (en partie) le script du désastre de "Expend4bles", tandis qu’il avait notamment mis en scène "Equilibrium" il y a vingt-deux ans de cela. Reste alors des seconds rôles en pilotage automatique (Josh Hutcherson, Jeremy Irons), une cinématographie qui fait quelques efforts lors de ses scènes d’action, ou encore un rythme soutenu. Mais cela ne sauve guère "The Beekeeper" d’un énième film de vengeance certes peu inspiré, mais inspiré tout de même d’un célèbre personnage de fiction ayant vengé la mort de son chien...