Genre : Comédie dramatique
Durée : 91’
Acteurs : Maggie Smith, Kathy Bates, Laura Linney, Agnès O’Casey, Stephen Rea...
Synopsis :
Un groupe d’ouvrières émeutières de Dublin se lance dans un pèlerinage jusqu’à Lourdes, en France. Au cours de leur périple, elles vont découvrir le sens de l’amitié et connaître chacune un miracle personnel.
La critique express de Julien
Dublin, 1927. Trois femmes issues d’une petite bourgade ouvrière tente de remporter une collecte local de fonds afin de s’offrir un pèlerinage à Lourdes, pendant que leurs maris, eux, se chargeront des tâches ménagères. En attente chacune d’un miracle, Lily Fox (Maggie Smith), qui pleure toujours la perte de son fils de 19 ans, Eileen (Kathy Bates), qui craint pour la grosseur qu’elle a sur sa poitrine et Dolly (Agnes O’Casey), qui espère que son fils retrouvera la parole, se verront alors rejointes dans leur périple par Chrissie Ahearn (Laura Linney), la fille de leur regrettée amie, revenue expressément des États-Unis pour l’enterrer. Sauf qu’elles verront d’un mauvais son retour, étant donné qu’elle n’avait plus donné signe de vie depuis quarante ans...
Mine de rien, cela fait 18 ans que les producteurs Joshua D. Maurer et Alixandre Witlin tentaient de réaliser ce projet. Pourtant, force est de constater qu’une bonne partie du casting originel, lui, n’a pas changé, avec notamment Kathy Bates et Stephen Rea, dans la peau de parents d’enfants entre 10 et 21 ans. Peu crédible. Autant dire qu’une bonne dose de maquillage a été nécessaire pour les rajeunir. Aussi, le scénario, bien qu’il ait été retravaillé, semble avoir pris quelques rides, tout en ne passant pas à côté de certains stéréotypes (les hommes incapables de porter un sac de courses sans faire tout tomber par terre). De plus, la mise en scène surannée et morne n’aide en rien cette histoire anecdotique de pardon, de réconciliation autour de souvenirs douloureux. Réalisé par l’irlandais Thaddeus O’Sullivan, "The Miracle Club" n’a donc rien d’un miracle, au regard des images de synthèse utilisées pour les gros plans extérieurs, dont notamment celui d’ouverture, au bord de mer, qui pique aux yeux.
Mais où est donc également l’humour à l’anglaise et, pour le coup, à l’irlandaise ? Car si la bande-annonce nous promettait une comédie dramatique enlevée, il n’en est malheureusement rien à l’écran, l’ensemble traînant difficilement des pieds, car raconté sur le même ton, et sans véritable élan. Reste alors le jeu sincère et tout en empathie du casting féminin de renom. Dommage qu’il soit au service de petites histoires trop personnelles et survolées que pour nous parler...