Genre : Animation, familial
Durée : 91’
Acteurs : Justin Timberlake, Zooey Deschanel, Anna Kendrick, Daveed Diggs, Christopher Mintz-Plasse...
Synopsis :
Après deux films à se tourner autour pour finalement tomber dans les bras l’un de l’autre, Poppy et Branch sont officiellement en couple (#broppy) ! Alors qu’ils n’ont plus de secrets l’un pour l’autre, Poppy fait une découverte incroyable relative au passé de Branch. À l’époque, avec ses quatre frères, Floyd, John Dory, Spruce et Clay, ils formaient le Boys Band le plus en vogue du moment, les BroZone. Alors qu’il n’était qu’un enfant, le groupe s’est séparé, tout comme la famille et depuis Branch n’a jamais revu ses frères. Mais quand Floyd, l’ainé de la fratrie est enlevé par les pires crapules des stars de la Pop, Velvet et Veneer, qui en veulent à son talent musical, Branch et Poppy vont se lancer dans une aventure poignante et bouleversante afin de réunir les frères ennemis et sauver Floyd d’un sort encore plus funeste que celui de vivre dans les oubliettes de la Pop Culture.
La critique de Julien
Inspiré des poupées Troll créées par Thomas Dam en 1959, "Les Trolls 3" fait donc suite aux deux premiers volets, sortis respectivement en 2016 et 2020. Dans cette nouvelle aventure, c’est le passé enfui de Branche qui va être révélé ! En effet, ce dernier était jadis le membre cadet du groupe de musique BroZone, avec ses frères. Sauf qu’après leur dissolution, étant donné une performance ratée au cours de laquelle ils n’ont pas réussi à atteindre "l’harmonie familiale parfaite", Branche n’a plus jamais eu de nouvelles de ces derniers, tirant définitivement un trait sur cette période de sa vie, quitte à n’avoir (encore) rien dit à Poppy. Mais l’arrivée impromptue dans leur vie de John Dory, l’un des frères de Branche, va tout chambouler. En effet, Floyd, l’un des leurs, a été enlevé par deux méchantes pop stars (sans voix ; si, si), Velvet et Veneer, lesquelles vaporisent sur eux son énergie vitale pour leur donner du talent. Enfermé dans une prison en diamant, tel un parfum, Floyd n’en a ainsi plus pour beaucoup de temps, alors que ses assaillants s’apprêtent à donner le concert du siècle au Rage Dome du Mont Rageous. Or, pour pouvoir sauver leur frère, les BroZone vont devoir se réunir et tenter d’atteindre enfin ladite harmonie, capable de faire éclater les diamants...
Dirigé par Walt Dohrn, lequel a un œil sur la franchise depuis le premier film, "Les Trolls 3" est un prétexte ici pour le chanteur Justin Timberlake (qui prête sa voix à Branche en version originale) de reformer son groupe NSYNC le temps d’une chanson originale, "Better Place", marquant ainsi leur premier titre en plus de vingt ans, chacun des membres ayant d’ailleurs droit ici à leur personnage animé, en parallèle de ceux de la famille de Branche. Car autant dire que ça chante toujours autant dans ce troisième volet, au pays de ces créatures hirsutes et aux couleurs de l’arc-en-ciel, où la place du lien fraternel joue un rôle prédominant, ainsi que le passage à l’âge adulte (Branche n’est plus un bébé, malgré ce que ces frères peuvent penser de lui) et l’idée d’authenticité de sa personne dans tout ce qu’on entreprend. Toujours doublés par M. Pokora et Vitaa, les personnages principaux sont de nouveau (et heureusement) secondés ici par une horde de trolls et de personnages secondaires sous LSD, dont Petit Nuage (qui rappe toujours autant), ou encore Lingette, la servante ingénieuse des stéréotypés et inintéressants Velvet et Veneer.
Qu’on aime ou non, "Les Trolls 3" devraient satisfaire les plus jeunes enfants, lesquels ne sont cependant plus les mêmes que ceux du premier volet. Et autant dire que Branche et Poppy n’évoluent pas proportionnellement à leur public (on ne parle évidemment pas ici de taille), lesquels raniment par contre ici la mode des boys bands, ce qui devrait davantage parler aux parents... Mais ce troisième épisode, bien qu’il donne toujours la pêche, pèche (!) par ses messages, premier degré et surlignés, au sein d’un scénario linéaire et qui ne tient pas la route, alors que l’animation, elle, n’est, pour le coup, pas des plus harmoniques ; les créateurs se reposant manifestement sur leurs lauriers. Quant au cadre spatial de l’univers des Trolls, c’est à n’y rien comprendre (si bien qu’il y ait quelque chose à comprendre) ! Bref, c’est excessivement énergique, quitte à fatiguer rapidement ! Quant à vos oreilles, elles risquent de saigner, étant donné les nombreux tubes pop revisités à toutes les sauces (dont à l’auto-tune) par ces chers Trolls... Il paraît que c’est bientôt Halloween ?