Synopsis : À la mort d’un prêtre, la chancelière du diocèse découvre abasourdie qu’il s’agissait d’une femme ! Contre l’avis de son évêque qui souhaite étouffer l’affaire, elle mène l’enquête pour comprendre comment et avec quelles complicités une telle imposture a été possible...
Casting : Karin Viard (Charlotte), François Berléand (Monseigneur Mevel), Patrick Catalifo (l’auxiliaire), Maxime Bergeron (Thomas), Nicolas Cazalé (Jérémy), Benoît Allemane (Père Lataste), Anaïde Rozam (Anne), Stéphanie Michelini (Mathilde)
Points particuliers :
- 1er long-métrage de Virginie Sauveur, qui a aussi co-écrit le scénario
- Adaptation du livre “Des femmes en noir” d’Anne-Isabelle Lacassagne
Par quel bout prendre ce film ?
Mine de rien, il est brouillon car foisonnant. La réalisatrice veut dire tellement de choses, qu’on ne sait plus trop quel est son propos.
S’il s’agit d’aborder la question de l’ordination des femmes prêtres, c’est raté, car le film manque cruellement de finesse à ce sujet. L’intrigue à ce sujet pâtit de dialogues mièvres, de scènes tarabiscotées et convenues, d’un rythme poussif. Dommage pour ce qui se veut une comédie policière.
Tous les comédiens en font des tonnes - et pourtant leur talent n’est plus à démontrer - excepté Benoit Allemane qui interprète le Père Lataste, tout en délicatesse, émotion et humanité. Il semble être le seul à avoir mis de la subtilité dans son jeu.
Mais, s’il s’agit de montrer que, dans l’Eglise, il y a énormément d’arrogance, de morgue et de “je garde mon pré carré” , là c’est un peu plus réussi, car les personnages que représentent Berléand et Catalifo, il y en a pléthore en son sein.
En fait, ce premier film de Virginie Sauveur donne surtout envie de voir son second. Car il faut du courage pour s’emparer d’un sujet pareil et il faut vraiment la saluer pour cela.
C’est effectivement très bien que le cinéma s’empare d’un tel sujet : ça montre au grand public - dans le sens “pas du monde catholique” - que dans l’Eglise, y a pas que des vieux barbons qui pensent que la femme n’est bonne qu’à rester à la cuisine.
Non, il faut le dire, il y a des esprits très ouverts, et totalement en accord avec leur temps qui veulent dépoussiérer l’institution et qui poussent légitimement à donner plus de place et plus d’égalité aux femmes.
Et pour avoir voulu s’emparer de ce sujet-là, bravo à Virginie Sauveur.