Genre : Comédie dramatique
Durée : 85’
Acteurs : Booder, Gérard Giroudon, Yassir Drief, Adèle Pinckaers, Samir Boulkroun, Lazlo Callens, Saskia Dillais de Melo...
Synopsis :
De passage à l’hôpital, Momo, comédien et humoriste raté, rencontre Michel, président d’une association de clowns bénévoles. Michel lui propose d’enfiler le nez rouge. Momo accepte alors l’impossible : faire rire les enfants malgré la maladie.
La critique de Julien
L’humoriste et comédien franco-marocain Booder co-réalise avec Gaëlle Falzerana son premier film "Le Grand Cirque", tout en y tenant le rôle principal de Momo, soit un comédien raté qui, suite à une rencontre déterminante, va faire partie d’une association de clowns bénévoles rendant visite aux enfants hospitalisés. Sujet qui lui tient à cœur, Booder a souffert à la naissance d’une complication respiratoire, d’un asthme prononcé et d’une bronchiolite aiguë, ce qui l’a conduit à passer ses trois premières années de vie à l’hôpital Necker, à Paris, pour enfants malades. C’est dès lors là qu’il a découvert le métier de clown, auquel il rend donc aujourd’hui hommage, dont à leur patience et leur dévouement, au travers d’une comédie dramatique attendrissante, bienveillante, mais tire-larmes...
L’intrigue se déroule alors à l’hôpital pédiatrique Robert Debré, à Paris, où Momo, après avoir rendu visite à un ami, va se tromper d’étage, pour atterrir devant Michel (Gérard Giroudon, sociétaire de la Comédie Française), le directeur d’une association de clowns bénévoles, lequel va l’encourager, étant donné sa personnalité, de jouer un rôle dans la vie de ces enfants, et ainsi de les faire rire, malgré la maladie. Les enfants vont dès lors tomber sous le charme du clown, lesquels vont se lancer dans un petit "pestacle" organisé chaque année, appelé le "Grand Cirque". Cependant, Momo va prendre un peu trop de libertés quant aux règles et au protocole de sécurité, ce qui ne va pas plaire. Et si c’était finalement lui qui avait besoin des enfants, et non l’inverse ?
Alors qu’il met en scène de jeunes petits acteurs belges (!) en bonne santé jouer aux enfants malades (lesquels n’ont pas tous droit au même traitement narratif), "Le Grand Cirque" ne parle pas directement de la maladie, mais bien de l’humour comme vecteur de vie, face à des enfants malades, qui n’aspirent alors qu’à être reconnu comme de simples enfants. Avec son costume et son maquillage de clown, affûté évidemment d’un nez rouge, Booder offre beaucoup de sensibilité à son personnage, lequel joue avec autodérision et tendresse, rigolant même de son physique ; ou comment faire d’une différence une force ! Ce dernier interprète un homme qui va alors apprendre la discipline, mais également l’altruisme, tout en encourageant les enfants à bien se soigner, quitte à s’oublier lui-même. Outre donc la vitrine qu’il affiche à tous les clowns qui offrent de la joie au quotidien aux enfants malades, Booder nous raconte ainsi une gentille histoire pleine d’humilité et de sourires rayonnants, tournée en partie à l’hôpital Brugmann, à Bruxelles. Cependant, "Le Grand Cirque" ne peut passer à côté de facilités scénaristiques évidentes, et d’un final très attendu, appelant à sortir les mouchoirs...