Genre : Thriller
Durée : 95’
Acteurs : Gerard Butler, Jamie Alexander, Russell Hornsby...
Synopsis :
Lorsque Will se rend en voiture chez ses parents avec sa future ex-femme Lisa, celle-ci disparaît mystérieusement lors d’un arrêt à une station-service. Dans une tentative désespérée de la retrouver, Will fait appel à la police locale ainsi qu’aux parents de Lisa. Mais quand Will lui-même devient le suspect numéro un, il prend les choses en main.
La critique de Julien
Il y a de quoi s’inquiéter lorsque l’on regarde la carrière cinématographique de Gerard Butler, à l’image de celle de Liam Neeson. En effet, alors qu’une étude publiée en décembre 2018 par le célèbre site Internet américain Metacritic lui décernait le titre d’acteur hollywoodien ayant eu la plus mauvaise carrière de ces vingt dernières années, l’acteur écossais de 52 ans semble abonner aux rôles de sauveurs musclés, que ça soit du Président des Etats-Unis, de l’humanité, de sa famille, d’un sous-marin porté disparu, et maintenant de son épouse, dans "La Disparue" ("Last Seen Alive" en version originale). Alors que le film n’a même pas droit à sa page Wikipédia, ce thriller on ne peut plus banal a tout de même réussi à se frayer un chemin dans nos salles, au contraire de tant d’autres films qui n’y arrivent malheureusement pas. Même s’ils le méritaient, eux...
Réalisé par l’acteur (vu dans des seconds-rôles) et réalisateur (méconnu) Brian Goodman, à qui l’on doit ainsi les inédits "What Doesn’t Kill You" (2008) et "Black Butterfly" (2017), on y suit alors Will (Gerard Butler), agent immobilier réputé et à la situation financière enviée, qui se rend en voiture chez les parents de sa femme, Lisa (Jamie Alexander), afin de procéder à une pause dans leur relation. Mais lors d’un arrêt à une station-service, celle-ci disparaîtra mystérieusement. Après avoir tenté seul de la retrouver, celui-ci fera appel à la police locale, ainsi qu’eux parents de Lisa, lesquels n’ont cependant pas totalement confiance en lui. Alors qu’il est aux yeux de certains le suspect idéal, c’est seul qu’il enquêtera sur cette disparition, dans le dos de la police, avec un pas d’avance, et toujours dans le bon chemin...
À la vue de ce film, c’est à se demander comment on peut encore en venir à produire des films de cet acabit. Car "La Disparue" n’a absolument rien pour lui, lequel ressemble à tout ce qui a déjà été vu dans le (sous-)genre. De plus, la production est ici fauchée, à commencer par les effets spéciaux, qui laissent à désirer, ou encore la photographie impersonnelle, et aux tons bleuâtres, malgré de rares et belles prises de vue sauvages géorgiennes. Aussi, l’écriture se veut incohérente, d’une part dans l’action (il faut vraiment être inconscient pour utiliser des armes à feu dans un laboratoire chimique clandestin), et d’autre part envers des personnages, comme celui de Jamie Alexander (l’épouse doublement perdue), dont on ne parvient jamais très clairement à comprendre les raisons indécises de son départ (du couple). Qu’importe (vous nous direz), sauf que le film insiste sur la portée sentimentale des événements, et cela à l’aide de nombreux - et mauvais - flash-back, que la mise en scène nous bombarde sur la figure, en cours d’(auto-)enquête, en parallèle des émotions de Gerard Butler, filmées en gros plan, afin de soulever en nous un semblant d’empathie. Mais rien n’y fait, tant l’ensemble pêche à chaque niveau de sa réalisation...