Artico est un drame espagnol de Gabriel Velázquez. Celui-ci nous invite à suivre deux jeunes adolescents, désoeuvrés. L’un est célibataire, l’autre en couple. Plusieurs textes seront mis en exergue dans la première partie du film. Le premier donne le ton de suite. En substance : "j’ai eu un enfant à 16 ans et ma vie est gâchée".
Ce n’est pas sans me rappeler d’autres films vus au BRFF l’an dernier. Celui-ci aborde également ces mécanismes qui peu à peu conduisent à la délinquance : depuis le tir à la carabine sur des pigeons de concours, le vol de porcs pour les conduire à l’abattoir, ou des chevaux pour les vendre à des maquillons peu regardants. Il y a aussi un enfant qui doit naître en pleine campagne, jeté dans l’étang par sa mère. Le film n’est pas facile, pas de véritable happy end et, de manière lancinante, un jeu musical avec les mains qui convie à entendre le galop d’un cheval, la course d’un homme qui n’a plus rien... Regardez, écoutez, c’est édifiant !