Synopsis : Un vieux bistro parisien au charme éternel. Huit messieurs à table, huit grandes figures. Ils étaient les « rois de Paris »… Des trésors nationaux, des chefs-d’œuvre en péril. Un rituel bien rodé... Un sens de l’humour et de l’autodérision intacts. De la tendresse et de la cruauté. Huit vieux amis qui se détestent et qui s’aiment. Et soudain un intrus...
Acteurs : Benoît Poelvoorde, François Damiens, Isabelle Nanty, Léa Drucker, Pierre Arditi, Jackie Berroyer, Gérard Depardieu, Bernard Le Coq, Daniel Prévost, Jean-François Stévenin, Yoshi Oida, Bernard Murat, Ludivine Sagnier, Edouard Baer
C’est une flopée de comédiens que l’on retrouve dans le dernier long métrage d’Édouard Baer. Celui-ci joue avec ses personnages (il en est d’ailleurs un dans le film) mais sans savoir si nous sommes dans le premier degré, la caricature ou l’autodérision. Un peu de tout ou rien de cela ? De prime abord l’on peut penser que les acteurs "jouent" leur propre rôles, et que l’acteur est mis en abime dans le film, comme "lui-même", ainsi que peut le donner à penser Benoît Poelvoorde lorsqu’il débarque dans le film et ensuite dans le vieux bistro, où il est accueilli comme le belge Benoît. Et ensuite, non, ce n’est pas cela, ou pas tout à fait cela. Car les personnages qui se rassemblent là, chaque année, pour partager "amicalement" un repas, ne seront pas eux les acteurs, mais les rôles qu’ils ont dans le film... rôles qui, cependant, seront des critiques, voire des caricatures ce qu’ils peuvent être dans la vraie vie. Et de fait, tendresse mais surtout cruauté, radinerie, querelles d’égo, méchanceté apparaitront au cours de ce repas au cours duquel doit être remis à Yoshi (Yoshi Oida). Ah oui, il y a aussi Michael... Depardieu... qui (horrible spoiler !) n’arrivera jamais à rejoindre ce repas, et l’on finit par se demander si simplement il ne fallait pas le nom sur l’affiche et qu’il était impossible de le faire rejoindre le reste de la troupe (pour des questions d’agenda et/ou de Covid19) et que l’on aurait alors tourné tous les plans le concernant dans un même décor en une journée. Si nous aimons le cinéma méta, les mises en abime, cet Adieu Paris nous laisse ainsi sans voix. Nous hésitons entre étonnement, "à quoi bon ?", "pourquoi pas !" mais surtout "pourquoi ? - pour quoi ?", et laissons le spectateur juge de rejoindre ou pas ce repas.