Genre : Comédie
Durée : 95’
Acteurs : Josiane Balasko, Didier Bourdon, Marilou Berry, Ben, Laurent Stocker, Joséphine de Meaux...
Synopsis :
Chantal et Christian vivent une retraite paisible en banlieue parisienne. Depuis que leurs enfants, Sandrine et Stéphane, ont quitté le nid, ceux-ci ne donnent plus beaucoup de nouvelles. Les occasions de se réunir en famille se font de plus en plus rares... Quand les rejetons annoncent qu’ils ne viendront pas fêter Noël, c’en est trop pour Chantal et Christian ! Ils décident alors de leur faire croire qu’ils ont gagné à la loterie et sont devenus multimillionnaires. Une tentative désespérée pour tenter de les faire revenir et un mensonge qui pourrait leur coûter cher...
La critique de Julien
Après cinq longs métrages, tous inscrits dans la comédie, Alexandra Leclère met en scène un nouveau conflit, duquel naît, selon elle, la comédie, et cette fois-ci au sein d’une famille, entre parents et enfants. En l’occurrence, Chantal (Josiane Balasko) et Christian Blanc (Didier Burdon) vont faire croire à leurs enfants, Sandrine (Marilou Berry) et Stéphane (Ben), qu’ils ont gagné dix... huit... dix-huit (!) millions d’euros au jeu, afin qu’ils se rapprochent d’eux, ces derniers ne leur consacrant jamais de temps, allant même jusqu’à éviter de leur parler au téléphone. C’est qu’à l’approche des fêtes, rien n’est plus important que de partager des moments en famille, peu en importe le prix à payer !
"Mes Très Chers Enfants" marque ainsi les retrouvailles entre Josiane Balasko et Didier Bourdon, lesquels avaient déjà incarné un couple à l’écran dans "Beaux-parents" (2019) de Héctor Cabello Reyes, tandis qu’ils avaient déjà tourné ensemble, et notamment dans les deux précédentes réalisations de la cinéaste. D’ailleurs, autant dire qu’on avait largement préféré son précédent film, "Garde Alternée" (2017), dans laquelle Didier Bourdon était balancé d’un ménage à l’autre, entre deux femmes, jouées par Valérie Bonneton (son épouse) et Isabelle Carré (sa maîtresse), dans une stratégie de séduction de la première afin de pouvoir le récupérer entièrement, ce dont la seconde se rendra vite compte, avant d’en jouer également, durant ses propres semaines. Improbable, certes, mais surfant sur un comique de situation en malmenant l’idée du ménage à trois, cette comédie réservait son lot d’ironie, qui faisait du bien, mais si elle n’était pas exempte de défauts. Après donc l’infidélité et ses étonnantes conséquences, Alexandra Leclère met cette fois-ci en scène des parents qui décide d’inventer un très gros mensonge à leurs enfants, histoire de les appâter afin qu’ils s’intéressent à eux. Mais cela va évidemment s’avérer être une très mauvaise idée, étant donné qu’ils vont très vite tomber dans leur propre piège...
Tandis qu’il rappelle dans son mécanisme de mensonge le récent film de Nicolas Cuche, "Pourris Gâtés", et la manière dont ce dernier va retomber sur son responsable, "Mes Très Chers Parents" nous montre une image peu réjouissante des jeunes adultes d’aujourd’hui, égoïstes et cons finis, alors trop occupés pour rendre visite à leurs parents, mais rappliquant les premiers dès qu’il s’agit d’une question d’argent. Mais malgré ses personnages très caricaturés dans leurs attitudes (même s’ils ne sont ni méprisants ni prétentieux), Alexandra Leclère parvient à nous prêter à rigoler des situations dans lesquelles ils se mettent. Car elle y conduit des parents retraités issus de la classe moyenne à y jouer les faux-riches, tout en faisant attention à leurs dépenses, histoire de ne pas trop dépenser l’argent qu’ils n’ont pas, avant que l’odieux patron du fiston, campé par Laurent Stocker, et une banquière revêche, défendue par Lise Lamétrie, ne viennent remuer le couteau dans la plaie, et y enfoncer le clou...