Synopsis : John est laveur de vitres et consacre sa vie à élever son fils âgé de quatre ans, la mère de l’enfant les ayant quittés peu après l’accouchement. Quand John apprend qu’il n’a plus que quelques mois à vivre, il tente de trouver une nouvelle famille parfaite pour son fils, déterminé à le protéger de la terrible réalité de la situation.
Acteurs : James Norton, Daniel Lamont, Eileen O’Higgins
Si l’on peut donner un conseil pour ce film, c’est de ne pas aller consulter la fiche Wikipedia du film car celle-ci spoile malheureusement celui-ci. Non pas que ce soit catastrophique, mais que découvrir les péripéties de l’intrigue apporte un plus à l’émotion ressentie à la vision. Car de l’émotion, il y en aura tout du long de ce film, le troisième réalisé par Uberto Pasolini, le producteur de Full Monthy (en 1997). Si Still Life, son précédent touchait déjà le registre de l’émotion, celui-ci pousse les curseurs à fond sans que cependant ce mélodrame, totalement assumé, ne paraisse trop en faire.
Et, en cela, le film doit beaucoup à ses interprètes, à commencer par James Norton, que l’on avait découvert dans des séries britanniques, notamment dans Grantchester où il interprétait le révérend Sidney Chambers ou encore sur grand écran, dans Rush, Mr Jones ou Les filles du docteur March. Ici il interprète le rôle d’un père qui élève seul son enfant que sa maman lui a "abandonné" en quittant son compagnon peu après la naissance. Cet homme a une grande tendresse pour son fils âgé de 4 ans, même si son travail lui laisse à peine les moyens de s’occuper de celui-ci. Lorsqu’il apprend qu’il a un cancer qui lui laisse quelques mois à peine, il veut être un acteur de la transmission de parentalité. En quelque sorte il veut donner à une autre famille le flambeau de sa paternité pour que celle-ci puisse assumer le rôle qu’il ne peut tenir jusqu’au bout. Tout en découvrant la méchanceté de certains clients qui ne voient pas sa souffrance (physique) nous suivons ce père avec une responsable de centre d’adoption auprès de plusieurs familles d’accueil potentielles. Certes tout cela n’est pas très "légal" mais l’amour passe par-dessus tout et il nous sera donné de voir plusieurs avenirs possibles pour l’enfant (tout en se rendant compte que l’une ou l’autre famille ne mérite pas l’honneur de prendre le petit Michael en charge)... raison pour laquelle il est préférable de garder la surprise jusqu’à la dernière image du film qui nous fait découvrir la famille d’accueil d’abord et ensuite les visages de Michael et de John. Rares seront ceux et celles qui ne craqueront pas devant cette scène qui submergera d’émotion beaucoup de spectatrices et spectateurs !
Et justement, ce plan final met aussi en valeur le jeune Daniel Lamont, tout en justesse et talent. Ce petit bout d’homme (lien vers une photo des deux acteurs et du réalisateur) arrive à transmettre tant de sentiments et d’émotion dans son premier film. Dommage que ce film ne sorte qu’après les fêtes !