Genre : Film familial, aventure
Durée : 97’
Acteurs : Yannick Renier, Jean-Benoît Ugeux, Basile Grunberger, Peter Van den Begin, Albane Masson, Bérénice Baoo...
Synopsis : :
A la fois rêveur et surdoué, Jim, 11 ans, vit avec son père, un astronaute qui doit prochainement se rendre dans l’espace. Lors d’un concours de jeunes scientifiques dans sa nouvelle école, il est amené à travailler en binôme avec Emma, une jeune fille sensible et touchante. Malgré la réticence d’Emma, Jim la convainc de construire en secret une montgolfière. Quand Jim apprend que son père lui a menti et a abandonné sa mission spatiale, il décide de lui prouver qu’il a eu tort de renoncer à ses rêves. Prêts à tout pour atteindre leur but, Jim et Emma relèvent ce défi aussi fou qu’excitant, qui va petit à petit les rapprocher.
La critique de Julien
Autrefois présentateur télé, devenu depuis réalisateur, et notamment au sein du groupe RTL, Olivier Pairoux signe aujourd’hui son premier long métrage "SpaceBoy", tourné il y a plus de deux ans, prêt depuis une année, et ayant été sélectionné dans plus de vingt festival dans le monde, et remporté cinq prix. Comédie dramatique et familiale (en live action) idéale à voir avec vos enfants en ce congé de Toussaint, cette histoire teinté de nostalgie et du cinéma des années 80 (dont évidemment celui de Spielberg) suit les aventures de Jim (Basile Grunberger), qui rêve d’espace, lequel va se lancer dans un projet fou en vue du concours scientifique organisé dans sa nouvelle école, qu’il vient alors de rejoindre, trois mois avant la fin de l’année, après avoir déménagé avec son papa astrophysicien (Yannick Renier), pressenti pour une future virée spatiale. Avec l’aide d’Emma (Albane Masson), qui vient de revenir à l’école après une longue absente, le jeune garçon va imaginer un saut en parachute depuis une montgolfière, qu’ils vont donc créer, en cachette, inspirés par la figure de Joseph Kittinger, un pilote américain recordman du monde du saut en parachute, avec son projet Excelsior (1960)...
Malgré un montage qui plombe le rythme du métrage, ainsi que des effets spéciaux fauchés et des prises de vues parfois pas très nettes (mais le tout réalisé avec les moyens du bord), "SpaceBoy" traite, avec légèreté et innocence, de sujets difficiles, tels que le deuil, la maladie, le mensonge, mais également de choses plus lumineuses, telles que la confiance, et le dépassement de soi. Amoureux de la science, des étoiles, de l’espace, mais également des exploits humains, Olivier Pairoux nous livre une histoire où ses jeunes personnages n’ont pas été épargné par la vie, eux qui gardent cependant en eux une fougue intacte, une soif de vie, mais quelque peu ébranlée et/ou écrasée par la conduite des parents, plus terre-à-terre, sacrificielle. Car ce sont bien ici les enfants qui vont bouger leurs lignes, par transmission inversée, et leur faire prendre conscience de l’essentiel : la vie doit continuer, et donc reprendre son cours.
Étonnement, "SpaceBoy" parvient à émouvoir, même si l’on voit dès le départ assez clair dans ses choix de mise en scène, au regard notamment de la scène d’introduction (le film étant raconté par un adulte à la demande de ses deux petites filles, dans une cabane), ainsi que de ses ellipses narratives. Qu’importe, ces derniers sont au service d’un film sans prétention, touchant, ludique, bercé par une multitude de références ainsi qu’une soif de connaissances de l’espace animant notamment les rêves d’enfants, tandis que l’intrigue se situe en plein boom de la conquête spatiale par l’homme, et principalement en 1986, année où la navette spatiale Challenger s’est désintégrée. Pointons encore du doigt, non pas les étoiles, mais bien la musique du film, ainsi que ses jeunes interprètes, très attachants.