Synopsis : Dans les faubourgs de N’djaména au Tchad, Amina vit seule avec Maria, sa fille unique de quinze ans. Son monde déjà fragile s’écroule le jour où elle découvre que sa fille est enceinte. Cette grossesse, l’adolescente n’en veut pas. Dans un pays où l’avortement est non seulement condamné par la religion, mais aussi par la loi, Amina se retrouve face à un combat qui semble perdu d’avance…
Avec : Achouackh Abakar, Rihane Khalil Alio, Youssouf Djaoro
Il est bien difficile de critiquer (au double sens du verbe d’ailleurs) "Lingui, les liens sacrés", tant comme critique cinéma que pour certains thèmes abordés : le viol, la grossesse non désirée, l’avortement en Islam, l’excision... Comment condamner l’appropriation de tels thèmes au cinéma, et qui plus est un film tchadien (parlant français et arabe). S’agissant de l’avortement, la question est encore plus taboue que dans certains christianismes et c’est tout dire... mais ce n’est pas une question éthique qui nous pose problème ! C’est tout le film qui est scolaire de même que l’interprétation des actrices et acteurs. Ils et elles sont de bonne volonté mais celle-ci ne suffit pas. S’il est question de "liens sacrés", le feu sacré manque fameusement pour enflammer le film et en faire un digne porte-voix des causes qu’ils veut mettre en avant et défendre. Il faudra(it) donc voir ce film par devoir (et supporter ce jeu sans vraiment d’aspérité et les scènes de couleur locale, telles celles de nombreux scooters pétaradants mais pas vraiment utiles à l’intrigue).