Genre : Animation, familial, comédie
Durée : 107’
Acteurs : Alec Baldwin, Lisa Kudrow, Jeff Goldblum, Eva Longoria, Jimmy Kimmel, James Marsden, Amy Sedaris...
Synopsis :
Les frères Templeton, Tim et Ted, ont grandi et se sont éloignés l’un de l’autre. Tim est maintenant un père de famille marié. Ted est le directeur d’une entreprise. Cependant, un nouveau baby boss, avec une approche progressiste et une attitude positive, est sur le point de les réunir à nouveau... de quoi leur inspirer une nouvelle entreprise familiale. Tim et sa femme, Carol, vivent en banlieue avec leur fille de 7 ans, Tabitha, et leur nouveau bébé Tina. Tabitha, qui est la meilleure de sa classe au prestigieux Acorn Center pour enfants à haut potentiel, idolâtre son oncle Ted et veut devenir comme lui. Seulement, Tim, qui est resté coincé dans son imagination juvénile hyperactive, craint qu’elle ne travaille trop et rate ainsi son enfance. Lorsque le bébé Tina révélera qu’elle est un agent top secret de BabyCorp chargé de dévoiler les sombres secrets de l’école de Tabitha et de son mystérieux fondateur, le Dr Edwin Armstrong, cela réunira les frères Templeton de manière inattendue et les amènera à réévaluer le sens de la famille et à réaliser ce qui compte réellement dans la vie.
La critique de Julien
"Baby Boss 2 : une Affaire de Famille" débarque quatre ans après "Baby Boss", déjà réalisé par Tom McGrath (la trilogie "Madagascar"), lequel était adapté de la bande dessinée "The Boss Baby", publiée en 2010 par l’Américaine Marla Frazee. Après un premier film singulier, référencé, visuellement très chargée et dynamique, lequel nous parlait du monde de l’entreprise, de la jalousie provoquée par l’arrivée d’un petit frère au sein du noyau familial, ainsi que de la peur de ne plus être aimé, on était curieux de découvrir cette suite, même si on n’en attendait rien de spécial, d’autant plus que le premier épisode nous avait donné un (sacré) mal de tête...
Située près de trente ans après les événements du premier film, cette suite joue dans la même cours que son aîné, même s’il distribue ses cartes narratives bien trop vite. Ainsi, on comprend très vite où le film veut en venir, avec son message prédominant concernant le fait que les enfants grandissent trop vite. Cette suite retourne donc sa veste par rapport aux propos de "Baby Boss", étant donné qu’il y était également question de la nécessité d’accepter de grandir. Mais le choix de temporalité choisit ici permet de ne plus se concentrer uniquement sur les frères Tim et Ted, lesquels ont donc grandis, mais bien aussi sur les enfants de Tim, lui qui croît que sa fille aînée, Tabitha, est en train de passer à côté de son enfance à force de vouloir être une élève modèle, tandis que la petite dernière, Tina, n’est autre qu’une "Baby Boss", tout comme Ted l’était autrefois. Tina est alors chargée de proposer à son papa et à son oncle de redevenir enfants pendant deux journées, à l’aide d’un lait magique, et cela afin d’aller, sous couverture, dans l’école de Tabitha, et ainsi de comprendre ce que le Dr Erwin Armstrong, fondateur et directeur de l’école, prévoit derrière le dos de tous les parents...
Par rapport au premier film, "Baby Boss 2 : une Affaire de Famille" propose, il nous semble, davantage de quiproquos, alors aussi marrants les uns que les autres, étant donné notamment la rencontre entre plusieurs générations, mais à des mêmes âges, tandis que l’animation profite de quelques scènes d’autant plus impressionnantes, dont une course-poursuite sur un traîneau à travers la ville - oui, l’histoire se déroule avant les fêtes de Noël. L’émotion est également au rendez-vous grâce à certaines séquences plutôt bien trouvées (les échanges entre Tabitha et son papa-enfant sont particulièrement parlantes, elle qui ignore alors qu’il s’agit de lui), ainsi qu’une sublime scène chantée, orchestrée par Hans Zimmer lui-même. Cependant moins braquée sur la satire relative à l’industrie, mais bien plus sur les liens indéfectibles qui lient un père et sa fille, cette suite enchaîne alors les situations cocasses et grimaces à grande vitesse, mais non-dénuées d’humour. On y croise même un poney au fort caractère, et des bébés ninjas ! C’est dire si on aurait même tendance à penser que le réalisateur, Tom McGrath, est un grand malade. Mais cela est signifie en d’autres termes qu’il maîtrise parfaitement cet univers, gentiment déjanté, lui qui a co-écrit le scénario du film.
Si ce n’est qu’on regrette un antagoniste pas si méchant que ça, au discours très premier degré, cette suite, survitaminée, n’a pas à rougir de "Baby Boss", premier du nom, même si elle se montre moins imaginative et corrosive, en sous-texte. En tout cas, elle n’en demeure pas moins efficace, très bien exécutée, et plaira à vos enfants !