Synopsis : Dans ce « fenêtres sur cour » qui se déroule dans un petit immeuble parisien, tout un monde hétéroclite gravite, s’aime, s’observe sans toujours se voir. C’est là que vit Valentin, jeune homme mélancolique, charmant, partagé entre sa maîtresse au tempérament insatiable, les trois jeunes filles du cinquième étage qui tournent autour de lui, une gardienne démonstrative et une belle chinoise dont la présence dans la maison d’en-face l’intrigue et le fait rêver. A quoi pense-t-il ? Que dissimule-t-il ? Que cherche-t-il ? Valentin invite tous ses voisins à sa pendaison de crémaillère, sans se douter qu’il déclenche ainsi une spirale de violences...
Acteurs : Marilou Berry, Vincent Rottiers, Arielle Dombasle, Marie Gillain, Geraldine Chaplin, Agathe Bonitzer, Victoria Lafaurie.
A première vue, ce film avait tout pour lui. A lire le synopsis on s’attend à une très bonne expérience de cinéma. Lorsque le mot fin apparaît (et probablement bien avant) les sentiments sont très mitigés. J’ai eu l’impression d’avoir vu un film "foutraque". Le point de départ est très bon : Valentin est mort sous un pont. Une voix off nous a informé. Le film va alors revenir en arrière dans la vie de Valentin. Toute la question semble donc être : mais qui a donc pu tuer Valentin (et pourquoi). Valentin est un garçon que toutes les filles et femmes trouvent beau, super beau et adorable. Il est joué par VIncent Rottiers !
Bon, admettons. Je ne suis pas spécialiste... mais que toute la gent féminine ou quasi... craque, j’ai eu l’impression que c’était peut-être un peu forcé.
Nous voici donc à la découverte, à la rencontre de Valentin, de ses conquêtes, de celles qui le conquièrent, des voisins, des connaissances, d’un mari jaloux, d’un pédophile qui photographie les jeunes filles, d’une bizarre jeune asiatique qui semble sous la coupe d’une autre qui l’exploite, d’une voisine alcoolique (Géraldine Chaplin) ou un voisin énigmatique, toujours à sa fenêtre qui ne se mêle pas (mais quand même un peu) des affaires des autres.
C’est que Vincent est donc à la croisée des regards, des fantasmes et qu’il est fameusement velléitaire ! Ainsi si un mari jaloux lui casse la figure il a bien des difficultés à se débarrasser de l’épouse amoureuse et nymphomane et notre ami Valentin de céder au premier baiser ou au premier chemisier ouvert.
Découvrir cet univers qui gravite autour de notre jeune et beau héros (dont le héraut a annoncé la mort dès le début) est passionnant au début mais retombe ensuite comme un soufflé qui n’a pas bien pris. Il y a aussi l’immeuble qui pourrait être un personnage à part entière et la mère jouée par Arielle Dombasle (mais probablement trop caricaturale).
C’est tout à la fin que nous découvrirons comment Valentin est mort mais à ce moment-là, c’est un peu tard, on aura peut-être décroché !
Je n’ai pas lu le roman de Ruth Rendell, intitulé La maison du lys tigré qui laisse supposé que ce "lys tigré" est important : c’est le nom de la jeune et énigmatique asiatique du film. Mais dans celui-ci, ce personnage n’est pas véritablement développé.
Alors on s’amusera probablement un peu avec cette comédie policière... mais l’on restera probablement avec une impression de trop peu, peut-être d’inachevé. Trop comédie et pas assez policière (ou l’inverse ?).