Genre : Comédie dramatique
Durée : 97’
Acteurs : Bill Paterson, Celia Imrie, Rupert Penry-Jones, Candice Brown, Shelley Conn, Shannon Tarbet...
Synopsis :
Après la mort inattendue de sa mère, une jeune fille de 19 ans décide de réaliser le rêve de sa vie de posséder sa propre boulangerie dans le quartier huppé de Notting Hill à Londres...
La critique de Julien
"Love Sarah" est le premier long métrage de la réalisatrice anglaise Eliza Schroeder, laquelle nous offre comme premier essai une petite douceur de comédie dramatique, dont l’accent britannique fera ravir tous les d’anglophiles. Pourtant, au départ, rien de s’annonce bien drôle, étant donné que le film commence par un drame humain, lequel réunira alors trois femmes autour d’un même défi, soit celui d’ouvrir une boulangerie afin d’honorer la mémoire de Sarah, respectivement la défunte fille, maman et amie des trois héroïnes de cette belle histoire, que sont dans l’ordre Mimi (Celia Imrie), ayant refusé d’aider sa fille à lui venir en aide pour financer son commerce, Clarissa (Shannon Tarbet), la fille de Sarah âgée de 19 ans, et Isabella (Shelley Conn), l’amie de Sarah, avec qui elle devait ouvrir cette boulangerie, située dans la quartier chic de Nothing Hill, à Londres. Ensemble, malgré leurs différents, et le deuil qui les touche chacune d’elles, à leur façon, ces trois femmes vont redévelopper une confiance perdue en la vie, et en autrui, et regoutter ainsi des saveurs (de tous horizons), inespérées, autant d’un point de vue personnel, que social et, forcément, gustatif.
Exploration des rapports entre générations et de la façon dont elles interagissent avec chacune, "Love Sarah" ne vise jamais à côté de la justesse, étant donné une écriture aux petits oignons, et des personnages développés avec répartie, et empathie, sans oublier un soupçon de romance venant réchauffer les cœurs. On apprécie grandement de passer ce moment en compagnie de ces femmes avec chacune leurs appréhensions, leurs personnalités, leurs forces et faiblesses, mais l’envie commune d’aller de l’avant, et de ne plus gâcher le temps, comme ce fut le cas. Ces personnages apprendront ainsi à vivre différemment, avec bien entendu le cœur lourd, mais la confiance retrouvée.
Ayant perdu sa propre maman durant tout la production du métrage, on sent Eliza Schroeder touchée au travers de son film, elle qui a souhaité montrer ici aussi bien les effets du chagrin et de la perte que ce que cela pouvait aussi amener, contradictoirement, de bon. D’ailleurs, en parlant de bonne chose, on ne peut ne pas parler des magnifiques pâtisseries confectionnées par cette équipe du tonnerre, reflétant ainsi toute la diversité communautaire londonienne. Tout cela réveille en nous notre gourmandise ! Bref, encore une bonne raison de succomber aux charmes de "Love Sarah" !