Genre : Drame, thriller, action
Durée : 90’
Acteurs : Matthias Schoenaerts, Joel Kinnaman, Maika Monroe, Ryan Phillippe, Paul Schneider, Antoni Corone...
Synopsis :
Peter, élevé au sein d’une famille de la mafia irlandaise de Philadelphie, apporte un soutien sans faille à son cousin Michael avec qui il a grandi. Mais la ville change, et les Italiens gagnent du terrain. Michael ne supporte pas cette concurrence et réagit de plus en plus violemment. Peter, affecté à jamais par le drame ayant détruit sa famille trente ans auparavant, tente de le raisonner. Mais le passé trouble de la famille ressurgit…
La critique de Julien
Deuxième long métrage du romancier et scénariste français Jérémie Guez après "Bluebird" (inédit chez nous), "Sons of Philadelphia" est adapté du roman "Brotherly Love - Un Amour Fraternel" (1991) écrit par Peter Dexter. Voulu comme un film sur le temps qui passe et la fin des groupes mafieux, ce film s’inscrit dans la pure tradition des films de gangsters. "Sons of Philadelphia" coche alors les cases sans les renouveler, si ce n’est que ce dernier est raconté à la fois au passé et au présent, lequel avance alors vers une fin inéluctable, étant donné des faits antécédents dévoilés au compte-gouttes. On y découvre alors l’histoire de deux cousins ayant grandi ensemble, lesquels voient aujourd’hui leur "affaire" sur le déclin, tandis qu’un passé familial lugubre va remonter à la surface, faisant voler en éclats une loyauté fraternelle jusque-là fantasmée, le tout évoluant dans le cercle pervers et vicieux de deux bandes mafieuses rivales (italiennes et irlandaises) de longue date.
Matthias Schoenaerts retrouve un rôle qu’il connait bien, soit celui d’une grand silencieux torturé, et écrasé par sa position, tandis que Joel Kinnaman se révèle très glaçant dans la peau du cousin instable et violent. S’ils font le boulot, on ne parvient tout de même pas à trouver dans leur jeu un souffle qui viendra bousculer quelque peu l’issue fatale de cette histoire, connue d’avance, et, il nous semble, déjà vue, tandis que la mise en scène, outre ses flashbacks, y est (forcément) peu lumineuse, voire poisseuse, mais surtout (très) monotone...