Synopsis : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.
Acteurs : Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Bastien Ughetto, Bouli Lanners, Jackie Berroyer, Michel Vuillermoz, Philippe Uchan, Laurent Stocker.
Il ne faut parfois pas lire les critiques de films avant de les voir (surtout quand on est soi-même critique ?) et cela vaut peut-être pour celle-ci également. Toujours est-il que d’avoir lu "Fort de seconds rôles tous plus tarés les uns que les autres (mention spéciale à l’impérial Nicolas Marié en aveugle zinzin !) et d’une palanquée d’ironies situationnelles bien trouvées (au moins une par minute !), Adieu les cons reste d’une effarante drôlerie et ne freine jamais son tempo comique." sur le site Abus de ciné le critique s’attendait à rire toutes les minutes... et s’en trouva fort dépourvu ! Dépourvu mais pas déçu.
En effet, il ne s’agit pas vraiment d’une comédie où l’on rit toutes les minutes mais plutôt un film qui joue sur l’absurde de certaines situations pour dénoncer une société. L’on se situe plutôt du côté de 1984 ou de Brazil. Certes Albert Dupontel n’est par Terry Gilliam et n’y prétend d’ailleurs pas mais il offre un miroir sur notre société. Et, en cela, à travers l’absurde des situations poussées à l’extrême, le réalisateur acteurs nous interpelle tant à travers les premiers que les seconds rôles. Ces derniers arrivent presque à prendre le dessus sur les premiers ! Et de fait, Nicolas Marié que l’on découvre à l’écran dans la série en cours La Stagiaire où il joue le rôle du procureur Vladimir Quiring depuis la 2e saison est assez bluffant dans le rôle de monsieur Blin, un fonctionnaire aveugle. Au-delà du comique ou plutôt de l’absurde de certaines situations poussée à l’extrême (et qu’on vous laisse découvrir à l’écran) Albert Dupontel lance un fameux pavé dans la mare et nous interroge sur notre vie en société. Dans un tout autre genre, bien plus dramatique, Nocturama de Bertrand Bonello nous faisait découvrir avec effroi qu’il n’y a qu’une issue possible pour la "société" face à ses dissidents !