Synopsis : Vienne, ses palais impériaux, son Danube bleu et… sa microscopique communauté française. Jeune couple en vue, Ève et Henri, parents d’un petit Malo, ont tout pour être heureux. Lui est le chef d’orchestre de l’Opéra, elle travaille à l’Institut français. Une vie apparemment sans fausse note, jusqu’au jour où Henri succombe au charme de l’institutrice de leur fils.
Acteurs : Karin Viard, Benjamin Biolay, Laetitia Dosch, Pascale Arbillot, Lucas Englander.
Marc Fitoussi réalise un film qu’il adapte très librement du roman Svek (2003) de la suédoise Karin Alvtegen et traduit en 2005 en français sous le titre Trahie et don la 4e de couverture en dit un peu plus sur l’intrigue (ne pas lire la note si vous désirez garder la surprise [1]).
Sans révolutionner le genre, Marc Fitoussi, grâce au jeu de ses deux interprètes principaux, Karin Viard et Benjamin Biolay arrive à maintenir le spectateur en haleine devant ce drame qui a parfois les atours d’un thriller, en particulier grâce à un troisième larron, énigmatique, Jonas. C’est le jeune acteur autrichien Lucas Englander, né en 1992, qui endosse son rôle. Il est surtout connu pour sa présence dans de nombreuses séries télévisées. Enigmatique, certes, mais plus inquiétant encore lorsque la caméra révèle un bracelet dont on laissera au spectateur le plaisir de la découverte sans pouvoir en dire plus, au risque de divulgâcher l’intrigue.
Nous sommes bien sûr assez loin du roman car l’on quitte la Suède pour l’Autriche et l’on découvre également l’importance des objets connectés (GSM) dans l’intrigue et aussi des réseaux sociaux. L’on passe donc de la trahison initiale (le titre du roman en français) aux apparences. En ce sens, il y a bien une atmosphère à la Chabrol comme le précise l’affiche. Bien qu’il soit difficile d’égaler le maître le film se laissera voir sans déplaisir malgré certaines invraisemblances.
Pour le reste l’on se retrouve assez bien dans cette critique de Claudine Levanneur.