Synopsis : Cambodge, 1971. Alors qu’il travaille à la restauration des temples d’Angkor, François Bizot, ethnologue français, est capturé par les Khmers rouges. Détenu dans un camp perdu dans la jungle, Bizot est accusé d’être un espion de la CIA. Sa seule chance de salut, convaincre Douch, le jeune chef du camp, de son innocence. Tandis que le français découvre la réalité de l’embrigadement des Khmers rouges, se construit entre le prisonnier et son geôlier un lien indéfinissable...
Acteurs : Raphaël Personnaz, Olivier Gourmet, Phoeung Kompheak, Vibol-Joseph Sok.
Il s’agit de l’adaptation au cinéma de l’histoire vraie de François Bizot, un ethnologue français spécialiste du bouddhisme qu’il a transcrite dans le livre Le Portail (2000) qui a obtenu le Prix des deux magots.
En 2004, Jean Baronnet en fera un documentaire. Dix ans plus tard, Régis Warnier l’adaptera au cinéma sous forme de fiction (même si elle est assez fidèle au récit de l’anthropologue. Olivier Gourmet est de la partie et joue le rôle de Marsac à l’ambassade de France tandis que Phoeung Kompheak (premier et seul rôle jusqu’à présent) donne corps au terrible Douch !
Le film nous fait découvrir la révolution des Khmers rouge, terrifiante, inhumaine, qui vi le massacre et la mort de milliers d’être humains et l’ambiguité de Douch. Raphaël Personnaz donne corps à François Bizot (mais ce n’est pas l’avis de certains confrères journalistes qui jouant sur les mots estiment que l’acteur manque de personnalité). Mais, car il y a un mais, le film est relativement décevant. Je ne sais pas trop à quoi cela tient mais c’est dû pour moi, en partie, à la voix off de Personnaz qui me paraissait horriblement déclamatoire au point que j’en vienne à perdre toute empathie pour le personnage qu’il représente et l’horrible situation qu’il vit : ses trois mois de captivités mais aussi la mort de ceux qui l’ont côtoyé pour leur malheur donc !
Même si ma note est assez moyenne et que le film est en demi-teinte, il est cependant bon de le voir pour découvrir les affres de la guerre, du pouvoir et de notre inhumanité !