Signe(s) particulier(s) :
– initialement prévu pour sorti en salles par Paramount Pictures le 03 avril dernier aux Etats-Unis, le film a été retardé en raison de la pandémie de COVID-19, fermant les cinémas du monde entier, tandis que ses droits ont ensuite vendus à Netflix, lequel a sorti le film sur son service de streaming le 22 mai 2020.
Résumé : Un couple au bord de la rupture se retrouve impliqué dans un meurtre mystérieux. Les anciens tourtereaux doivent tout mettre en oeuvre pour effacer leurs noms sur la liste des suspects sans que leur conflit personnel prenne le pas sur leur objectif premier ; être disculpés.
La critique de Julien
Après la comédie romantique rafraîchissante et semi-autobiographique "The Big Sick", le cinéaste Michael Showalter et l’acteur et humoriste pakistano-américain Kumail Nanjiani refont équipe pour la seconde fois. Initialement destiné à une sortie en salles, c’est finalement sur Netflix que débarque "The Lovebirds", soit l’histoire d’un couple situé au bord de la rupture, et involontairement impliqué dans une scène de meurtre. Persuadés d’être dans le collimateur de la police, ils fuiront les lieux, et tenteront maladroitement de se disculper, en enquêtant eux-mêmes de leur côté, tout en essayant de comprendre comment ils en sont arrivés-là, et comment ils vont pouvoir survivre à cette folle nuit, tout en réfléchissant à leur couple...
D’emblée, cette comédie rappelle le film "Crazy Night" (2010) de Shawn Levy, dans lequel, souvenez-vous, Steve Carell et Tina Fey interprétaient un couple en pleine routine qui se retrouvait alors impliqué dans des affaires de gangsters, après avoir pris l’identité d’un couple qu’ils n’étaient pas. "The Lovebirds" joue donc énormément sur ce même principe, tandis que les deux tourtereaux, situés à moment décisif dans leur relation, feront ainsi les frais d’une situation criminelle inconfortable, malgré leur innocence. Et autant dire que la nuit sera bien longue pour eux, étant donné la multitude de péripéties qu’ils vivront, et de rencontres décalées qu’ils feront en chemin.
Porté par un duo qui dégage une énergie folle, et qu’incarnent Kumail Nanjiani et Issa Rae (vue dans la série HBO "Insecure"), "The Lovebirds" profite d’une photographie bienvenue des rues de la Nouvelle-Orléans, ainsi que d’un humour cocasse, avec quelques répliques et moments bien sentis. C’est que le franc-parler du couple fait souvent mouche ! Aussi, l’action en question amène le couple à une remise en question quant à leur relation, battant de l’aile, lequel se prouvera ainsi à lui-même que leur histoire n’est pas terminée. Certes, cet arc narratif sentimental est prévisible, mais il est amené de manière assez fine, marquant des pauses dans cette course contre la montre (nocturne), au regard de certaines situations, très loufoques, et grasses...
En effet, "The Lovebirds" souffre d’enjeux scénaristiques assez maigres. Il n’y a qu’à constater la maigreur de l’intrigue meurtrière, assez grossière, irréaliste, et n’ayant d’autre intérêt que celui de confronter ce couple à lui-même, dans le but de le rabibocher. En cela, la comédie traîne souvent des pieds, car on voit très bien où elle veut en venir, sans pour autant réussir à nourrir sur la longueur son récit de surprises, et d’un second souffle.
Malgré son punch, son répondant, et portée par un duo principal impliqué, "The Lovebirds" déçoit, la faute à une histoire trop rocambolesque, et de moins en moins amusante, elle qui ne réussit jamais à capter notre attention, et qui plus est au dénouement (très) attendu.