Signe(s) particulier(s) :
– suite du film d’horreur "The Boy" sorti en 2016, déjà réalisé et écrit par la même équipe.
Résumé : Recherchant un environnement calme pour leur enfant devenu silencieux depuis une invasion à domicile où la maman a été blessée à la tête et traumatisée, un couple décide de s’installer dans une maison à proximité du Manoir Heelshire, ignorant alors tout de son funeste passé. Bientôt le jeune garçon se liera d’une troublante amitié avec une poupée étrangement réaliste qu’il appelle Brahms...
La critique de Julien
Nouveau prétendant à la course aux navets (horrifiques) de l’année qu’est ce "The Boy : la Malédiction de Brahms", lui qui est, comme son titre l’indique, la suite du film de William Brent Bell, sorti il y quatre ans. Glaçant, rendant schizophrène, et rythmé par les interventions (ou non) d’une poupée assez flippante, ce film de genre à petit budget faisait ainsi le job, tout en essayant de surprendre par un twist final, cependant décevant au vu des attentes installées. Ayant rencontré également sur la longueur un certain succès en salle vis-à-vis de son budget de production assez économique, le réalisateur et sa scénariste Stacey Menear ont donc rempilé pour une suite (tardive), que voici...
À peine nous sommes déjà installés dans l’histoire que le film joue déjà de jump-scares prévisibles, tandis qu’elle met aussi en place un insupportable alibi faisant ainsi retarder tout ce pour quoi nous sommes venus en salle.
En effet, Liza (Katie Holmes) a-t-elle vraiment perdu la tête depuis son agression, où est-ce bien le nouveau compagnon en porcelaine de son jeune fils Jude (Christopher Convery) qui est responsable d’étranges événements qui se produisent dans leur nouvelle maison ? Pour Sean (Owain Yeoman), le père, que, et qui croire ? Brahms n’est finalement qu’un jouet déterré aux alentours d’une étrange propriété abandonnée, établissant cependant des règles bien précises à ne pas enfreindre, alors écrites sur le calepin de Jude...
Alors que le premier film se voulait au moins inquiétant et surtout plus réaliste et malin qu’attendu, cette suite part totalement en vrille, pour en plus ne rien construire, mais plutôt déconstruire. De plus, elle accumule les lourdeurs d’écriture, dans un scénario déjà très maigre à la base. "The Boy : la Malédiction de Brahms" ne procure, de fait, aucun frisson, et ennuie à force de suggérer toute l’horreur dont il est question.
Une télévision qui s’ouvre toute seule, des bruits de claquements de pas, ou encore un sourire malfaisant en arrière-plan : c’est tout ce que vous aurez à vous mettre sous la dent, vous, amateurs de films d’horreur. Or, on comprend très rapidement ici qu’un esprit a pris possession de cette poupée (ce n’est pas pour rien qu’il y a le mot "malédiction" dans son titre), mais jamais on ne le verra pourtant à l’œuvre, si ce n’est lors du final, mais absolument raté, et sur toute la ligne. Bref, Brahms aurait pu rester là où il était...
Ce film prouve au moins une chose : réaliser des suites est rarement une bonne idée. "The Boy : la Malédiction de Brahms" en est ainsi la preuve-même, étant donné la paresse et l’économie de sa mise en scène, ainsi que de son écriture, ici très foutraque. C’est donc ce qu’on appelle un gâchis total d’héritage...
➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes