Signe(s) particulier(s) :
– remake du film argentin "Mamá se fue de viaje" (2017) d’Ariel Winograd ;
– quatrième film en moins de quatre années pour le cinéaste français Ludovic Bernard après "L’Ascension" (2017), "Mission Pays Basque" (2017) et "Au Bout des Doigts" (2018).
Résumé : Antoine, DRH d’une grande enseigne de bricolage, est en passe de devenir le numéro 1 de sa boîte. C’est le moment que choisit sa femme, Isabelle, pour faire une pause et prendre l’air quelques jours pour s’occuper d’elle. Antoine se retrouve alors seul à devoir gérer la maison et leur quatre enfants. Il est vite dépassé par les événements ! 10 jours sans maman qui risquent bien de faire capoter sa nomination.
La critique de Julien
On ne l’attendait pas de si tôt, et pourtant, le voilà. Autant dire qu’on a bravé notre courage pour aller voir en salle le nouveau film de Ludovic Bernard, "10 Jours Sans Maman", dans lequel Franck Dubosc campe le rôle d’un père qui se retrouve face à ses enfants, et donc ses responsabilités de père, étant donné le départ de son épouse (Aure Atika) pour des vacances bien méritées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on préfère grandement lorsque l’humoriste et acteur passe derrière la caméra, alors qu’on a toujours du mal à se remettre de son récent rôle de Jean-Paul Cisse dans "All Inclusive" de Fabien Onteniente, sorti l’année dernière (on ne parlera même pas du film Michel Denisot, "Toute ressemblance...", totalement passé inaperçu). Heureusement pour lui, ce n’est pas tant son interprétation qui nous chipote, mais bien le film en lui-même.
Remake d’un film argentin, le scénario de cette comédie tient pourtant sur un ticket de métro, tandis que la situation et ses retombées sont grossies jusqu’au point de non-retour. En effet, alors qu’il est en train de lécher les bottes de son directeur en vue d’une éventuelle promotion disputée avec son collègue manipulateur, friqué et superficiel appelé Di Caprio (Alexis Michalik), Antoine Mercier, jusque-là directeur des ressources humaines d’un magasin de bricolage, verra alors son projet (et sa vie ?) "basculer" lorsque sa tendre aimée, vexée par ses propres propos concernant son emploi du temps soi-disant libre après avoir déposé les enfants à l’école, décidera de partir avec sa sœur Isabelle (Héléna Noguerra) à Mykonos, durant dix jours, donc. Le problème, c’est que ces enfants, une fois leur maman partie, se comportent tels des animaux rageux libérés de leur cage, lesquels en feront voir de toutes les couleurs à leur père, bien qu’il pourra cependant compter sur l’aide de leur femme de ménage. Quoique...
Malgré ses maigres intentions, et pourtant insinuations clichés de départ (la mère de famille non reconnue à sa juste valeur, le père délaissant les siens pour son travail), "10 Jours Sans Maman" manque totalement de finesse et de réalisme dans son humour, et accumule ainsi les gags et situations les plus lourdingues et prévisibles qui soient. Bref, on compatit : pauvre Dubosc ! Et puis, qu’est-ce que c’est bruyant ! Bref, au secours !
➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes