Synopsis : Cecilia Kass est en couple avec un brillant et riche scientifique. Ne supportant plus son comportement violent et tyrannique, elle prend la fuite une nuit et se réfugie auprès de sa sœur, leur ami d’enfance et sa fille adolescente. Mais quand l’homme se suicide en laissant à Cecilia une part importante de son immense fortune, celle-ci commence à se demander s’il est réellement mort. Tandis qu’une série de coïncidences inquiétantes menace la vie des êtres qu’elle aime, Cecilia cherche désespérément à prouver qu’elle est traquée par un homme que nul ne peut voir. Peu à peu, elle a le sentiment que sa raison vacille...
Acteurs : Elisabeth Moss, Oliver Jackson-Cohen, Storm Reid, Harriet Dyer, Aldis Hodge
Il y a un paradoxe à faire un film avec pour thème l’homme invisible, puisqu’il s’agirait de montrer aux spectateurs ce que l’on ne peut voir (du moins si l’on accepte les présupposés de départ, mais cela vaut pour tous les films de science-fiction, et même d’horreur). Comment montrer donc, sinon en jouant sur les effets spéciaux : les vêtements sur du vide (puisqu’en principe l’homme invisible est nu) ou des effets spéciaux comme dans la version de Paul Verhoeven. Et sur ce point, le pari est passablement réussi car l’on ne verra quasiment pas l’homme invisible (et pour cause donc) si ce n’est grâce à quelques artefacts partiel que l’on découvre au cours du film (et qui correspondent à une certaine logique) u lors d’une scène sous la pluie. Bien sûr, les fans de SF auront assez vite saisi le processus dès les premières images et les autres en seront plus lorsque Cecilia dira quelques mots à ses amis à propos de ses doutes (attention la note et un spoiler ! [1]).
Plus qu’un film d’action ou d’effets spéciaux, le film n’est pas tellement d’horreur que de tension psychologique. Bien sûr, nous avons que Cécilia n’est pas folle (sinon nous serions dans un autre film que l’homme invisible !) et le suspens est bien mené, justement en ne montrant quasiment rien (ben oui, l’homme est invisible, on l’a déjà écrit !) si ce n’est la tension palpable de Cécilia et puis, bien sûr, quelques scènes ou elle est malmenée et ou des objets changent de mains (vous comprendrez lors de la vision). Le suspens se posera aussi autour de l’identité de l’homme qui ne se montre pas puisque le mari se serait suicidé.
Difficile d’en préciser davantage sinon peut-être que le film aurait, d’une part, mérité d’être plus court (il fait plus de deux heures) puisque l’on aura très vite saisi les enjeux (et pourquoi l’homme invisible peut être vêtu) et, d’autre part, de mieux soigner la fin sans laisser des éléments importants en suspens (voir ci dessous, après la bande-annonce. Attention ce sont des spoilers, cliquer pour lire après avoir vu le film) !
Enfin, le film repose surtout sur les épaules d’Elisabeth Moss qui arrivent à faire passe ses émotions, son angoisse et ses peurs au spectateur. A vous de... voir !