Synopsis : Dans une région qui fut le fleuron de l’industrie minière, deux chômeurs de longue durée ont l’idée de construire un parc d’attractions « artisanal » sur une ancienne mine de charbon désaffectée. En sauvant la mine et sa mémoire, ils vont retrouver force et dignité.
Acteurs : Arnaud Ducret, Philippe Rebbot, Mélanie Bernier, Hélène Vincent, Rufus
L’acteur Mathias Mlekuz passe de l’autre côté de la caméra pour proposer un film qui n’est pas sans faire penser à The Full Monty par certains aspects. Pas question ici de créer une compagnie de danseurs qui feront du strip-tease, mais de retrouver des losers qui cherchent un plan pour se sortir du chômage. Cela se passe dans le Nord, dans les années 80, autour d’une mine désaffectée, d’un terril.
Le casting est au service du récit, il y a même un autre Mlekuz, Josef, au générique, qui joue le rôle d’un jeune dealer local, de même que d’autres Mlekuz apparaissent au générique. Les situations tournent parfois au tragi-comique (la veuve qui transporte les cendres de son mari dans une boîte de chocolat en poudre et en parsème certains de ses plats), mais certaines apportent de l’émotion : les relations d’Arnault avec les enfants, avec l’ancienne épouse et l’homme qui a pris la place et veut adopter "ses" enfants ou Di Lello qui court les femmes alors qu’il a la sienne à la maison. Ou encore, le rapport entre ouvriers et un ingénieur de la mine qui apparait comme un traître et à qui on ne parle plus depuis quarante ans et à qui il faudra finalement parler.
L’on ne sera pas dupe : tout comme dans The Full Monty où l’on se doute que les danseurs auront des difficultés à tenir sur la durée, passé le temps où les amis viennent les voir puis quelques curieux, il devrait en être de même ici. Ce n’est pas spoiler que d’écrire qu’il y aura un happy end même si l’on se doute que cette mine d’attraction du pauvre ne passera pas le cap des ans.
Ce n’est pas la comédie dramatique du siècle (elle tient d’ailleurs plus du téléfilm que du grand écran), mais l’on pourra mêler l’émotion au rire en découvrant durant un peu moins d’une heure trente des acteurs et actrices au service d’une histoire un rien nostalgique.