Signe(s) particulier(s) :
– premier long métrage en solo de Ludovic Colbeau-Justin, lui qui avait co-réalisé avec Nawell Madani "C’est Tout Pour Moi" en 2017.
Résumé : Pour l’aider à retrouver sa fiancée disparue, Romain, médecin en hôpital psychiatrique n’a d’autre choix que de faire évader l’un de ses patients Léo Milan, qui prétend être un agent secret…
Mais Romain n’est pas tout à fait sûr d’avoir fait le bon choix. Léo, dit « le Lion », est-il vraiment un agent secret ou simplement un gros mytho ?
La critique de Julien
Dans cette comédie d’action, Dany Boon et Philippe Katerine forment un duo détonnant. Il y a d’un côté Léo Milan (Boon), un soi-disant agent secret placé dans un hôpital psychiatrique, et de l’autre Romain Martin (Katerine), son médecin. Mais voilà que la compagne de ce dernier se volatilisera dans la nature, en ne lui laissant qu’un simple mot. Léo lui proposera alors ses services, lui qui cherchera par la même occasion à retrouver sa (future) femme... Mais est-il vraiment un agent secret, ou juste un mythomane ? Romain a-t-il eu raison de lui faire confiance ? Les voilà en tous cas embarqués dans une véritable évasion ! À moins que cela ne soit qu’un état d’esprit...
Après un départ tonitruant filmé à Dubaï, "Le Lion" redescend instantanément sur terre, bien qu’il ne cesse jamais de jouer sur l’idée de la double identité, et des capacités de tout en chacun à devenir quelqu’un de plus fort, bien qu’en l’ignorant ou en s’en croyant incapable. Il le fait alors jusqu’à son dénouement, au cours duquel bien des répliques dites durant cette aventure prennent sens, tandis qu’une certaine profondeur synthétise cette suite de péripéties, quant à elles franchement peu crédibles. Autant dire que "Le Lion" ne brille pas du tout par ses enjeux, et est grandement sauvé par son tandem inédit, lequel n’a pas peur du ridicule.
Musclé tel qu’il avait été pour son film "Raid Dingue" (2016), Dany Boon est un impitoyable et intrépide agent secret (lequel compte quand même beaucoup sur la chance), qui prend alors son coéquipier pour un "bambi" (il entend par-là un bouffon ou couillon). Et entre nous, c’est vrai que le personnage de Philippe Katerine n’est pas des plus persuasifs, ni des plus coriaces. On ne compte d’ailleurs pas le nombre de gamelles qu’il se prendra (et le nombre d’hématomes) ! Mais c’est justement le décalage entre les deux personnages qui créé ici l’humour, façon Pierre Richard et Gérard Depardieu dans "La Chèvre" (1981) de Francis Veber. Ensemble, ils font donc la paire, et résument bien l’état d’esprit du film, qui est de jouer sur les apparences, souvent trompeuses.
➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes