Synopsis : Mickey (Matthew McConaughey), un Américain expatrié, a construit à Londres un empire du cannabis particulièrement rentable. Un empire qui, selon les rumeurs, serait à vendre, mais pas à n’importe qui. Les candidats sont nombreux, tous plus véreux les uns que les autres… Le monde souterrain de Londres éclate dans un enchevêtrement de chantage, doubles jeux, complots et conflits sanglants.
Acteurs : Matthew McConaughey, Colin Farrell, Charlie Hunnam, Hugh Grant, Jeremy Strong, Michelle Dockery, Henry Golding, Eddy Marson
Guy Ritchie fait du "Guy Ritchie" et il le fait bien ! Il est difficile de traiter de l’intrigue tant celle-ci est pleine de rebondissements qui en font tout le charme (pour autant bien sûr que l’on adhère à ce genre cinématographique). Le réalisateur s’adjoint un casting parfait pour traiter de cet univers du contrôle de la drogue à Londres. Chaque fois que le spectateur aura compris quelque chose parce que le scénario et l’un ou l’autre protagoniste lui aura apporté un élément supplémentaire, il ne sera jamais certain que la dernière clé lui sera fournie, car de nombreux flashbacks apporteront une nouveau point de vue. Ajoutons que le film se construit sous une forme de mise en abîme, à savoir la présentation d’un scénario pour un futur film. Il y a donc une narration d’une histoire qui concerne certains des personnages... mais qui pourrait être un film ou le devenir.
Chacun des acteurs (parfois à contre emploi comme Hugh Grant) est à son meilleur niveau et le réalisateur exploite à fond les univers ritchiens de ses premières années mais avec une totale maîtrise. The Gentlemen est un film survitaminé au cannabis mais pas que ! Ritchie offre à ses interprètes de donner le meilleur d’eux-mêmes pour le plus grand plaisir des spectateurs et, certainement de ceux et celles qui se sont coulés dans leurs rôles, jouant tout à la fois de leurs talents mais également de leur aura. Tous et toutes sont au service d’une histoire jouissive dont on comprendra, après avoir vu le film, qu’il aurait été sacrilège d’en dévoiler la partition ! Si vous avec aimé en 1998 Lock, Stock and Two Smoking Barrels (Arnaques, Crimes et Botanique) et en 2000 : Snatch (Snatch, Tu braques ou tu raques), vous serez comblés par la façon dont Guy Richie exploite à fond ce genre de filon vingt ans plus tard. Si êtes fan de Guy Richie et si en plus vous aimez les acteurs et actrices, que vous soyez pour ou contre le Brexit, ruez-vous dans les salles pour découvrir ce petit bijou de cinéma anglais.