Synopsis : Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?
Acteurs : Juliette Binoche, Yolande Moreau, Edouard Baer, Noëmie Lvoski, François Berléand.
L’écrivain, réalisateur, notamment, de Séraphine, revient derrière la caméra pour proposer une comédie humoristique, grinçante et engagée. Il situe son action dans une "école ménagère" en 1967 et la termine en mai 1968 où une bascule se fera.
Ses actrices ( Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noëmie Lvoski...) donnent corps à un récit qui fait découvrir comment l’on formait les femmes à être de "bonnes épouses", soit donc au service de leur mari, de la maison, du ménage, des enfants (et donc aussi de la transmission de l’espèce). A l’époque du #Metoo, l’on ne reprochera pas aux interprètes d’en faire de trop. Au fil des informations retransmises par la radio sur ce que nous savons nous être les prémices de "Mai 1968" nous découvrirons le modèle éducatif de ces jeunes filles appelées à être totalement dévouées, en retrait de leurs époux à qui tout doit être pardonné. Nous les suivrons jusqu’à la prise de conscience dans une marche (pour une lutte) finale vers Paris. En parallèle, la relation de Paulette Van Der Beck avec son époux (François Berléand) et sa rencontre avec un banquier (Edouard Baer) dont on vous laisse découvrir les péripéties. Le générique final montre quelques illustrations d’époque qui montrent comme le statut de la femme comme "bonne épouse" était présenté et décrit. Il est possible que l’humour et le comique de situation fassent passer au second plan le message féministe véhiculé par le réalisateur. Le film devrait trouver un écho favorable auprès du public.