Synopsis : Maud Crayon, est née dans les Vosges mais vit à Paris.
Elle est architecte, mère de deux enfants, et remporte sur un énorme malentendu le grand concours lancé par la mairie de Paris pour réaménager le parvis de Notre-Dame…
Entre cette nouvelle responsabilité, un amour de jeunesse qui resurgit subitement et le père de ses enfants qu’elle n’arrive pas à quitter complètement, Maud Crayon va vivre une tempête.
Une tempête, qu’elle devra affronter pour s’affirmer et se libérer.
Acteurs : Valérie Donzelli, Pierre Deladonchamps, Thomas Scimeca, Bouli Lanners, Virginie Ledoyen, Isabelle Candelier, Philippe Catherine...
Notre dame, le dernier film de Valérie Donzelli, à l’affiche de FIFF est-il un film drôle ou, plutôt, un drôle de film !? Même si c’est un peu des deux, c’est la dernière occurrence qui lui sied le mieux, malheureusement sans satisfaire vraiment. C’est que le film ne trouve pas son genre. Classé comme comédie, elle semble virer un moment dans le fantastique, du fait d’un événement qui va en entraîner d’autres, en cascade et imprévisibles, comiques, romantiques, grivois, parfois. Le film s’ouvre même sur fond de changement climatique... sans cependant que ce thème soit vraiment traité.
Nous sommes parfois même dans un registre qui, au théâtre, serait celui du boulevard. Il y a bien un thème, celui du couple : séparé sans vraiment l’être (et là, Thomas Scimeca donne corps à un personnage tendre, dépassé par les événements, dans l’indécision permanente, le mettant à nu dans sa fragilité naïve) ; celui du couple improbable avec un collègue de bureau, ou d’un couple (d’)à venir, fondé sur un passé qui resurgit au présent sous les traits d’un journaliste, mais pas que (Pierre Deladonchamps est ici "sympathique" alors qu’on l’a vu mieux habiter certains de ses rôles ainsi dans L’inconnu du lac ou Plaire, aimer et courir vite) alors qu’ici, il arrive à faire du Pierre Deladonchamps ! Philippe Catherine, est assigné dans le type de rôles dans lesquels on l’enferme depuis trop longtemps (à son corps défendant ?). Valérie Donzelli qui se trouve des deux côtés de la caméra semble à l’aise dans ce rôle d’une architecte que les péripéties de l’intrigue viennent bouleverser sa vie et lui en enlever les rênes !
Il nous est arrivé de rire bien sûr mais l’insatisfaction est trop souvent au rendez-vous pour prendre vraiment plaisir à ce film dont on se demande d’ailleurs comment il sera reçu en France et dans l’Hexagone. En effet, montrer la cathédrale d’avant l’incendie de l’été et y proposer un concours d’architecture pourrait être mal perçu. Certes le film fut tourné avant, mais il en est comme des films tournés aux USA avant le 11 septembre et projetés peu après. Il faudra attendre le 18 décembre en France pour savoir s’il sera perçu comme un cadeau de Noël.