Signe(s) particulier(s) :
– premier long métrage en tant que réalisateur de Stéphane Ben Lahcene, jusque-là scénariste, notamment de "L’Italien" (2010) d’Olivier Baroux ou de la série TV humoristique "Samantha, oups !"
Résumé : Abou, 14 ans, fait la fierté de son père. Contrairement à ses 3 frères, il est "1er de sa classe". Enfin, c’est ce qu’il fait croire. En vérité, Abou est surtout le roi du mensonge et du bulletin truqué ! Quand arrive la première réunion parents-profs, il va monter le plus gros mytho de sa vie : recruter des faux profs parmi ses connaissances du quartier pour faire face à son vrai père, pendant que ses vrais profs rencontreront son faux père. Ça devrait être facile…en théorie !
La critique de Julien
Avez-vous lu le résumé de cette énième comédie estivale française (telles qu’on nous en sert chaque été) ? Si oui, alors vous serez probablement au courant de toute l’histoire, soit celle d’Abou, un jeune adolescent qui, au contraire de ses frères, est premier de classe, ce qui fait donc la fierté de son père, Konan Kelta (dit "le barbare" pour ses fils), d’origine malienne. Sauf qu’il n’en est rien, lui qui trafique en fait ses bulletins, et va devoir faire preuve de stratagèmes pour la première réunion parents-profs, qui approche à grands pas. Évidemment, cette situation ne pourra pas se terminer aussi bien qu’elle a commencé pour Abou. Quoique...
Malgré ses bonnes intentions et la tendresse qui s’en dégage, "Premier de la Classe" est loin d’obtenir une belle note. On s’ennuie ferme devant cette comédie prévisible, et peu (voire pas du tout) marrante, laquelle repose essentiellement sur ses seconds-rôles qui surjouent, dont une belle brochette de faux professeurs, et un père tutélaire assez dur avec ses fils, en vue de les préparer à leur futur (joué par Pascal N’Zonzi, connu pour son interprétation du père de famille ivoirien dans les deux volets de "Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?"). On y croise également Michelle Laroque, dans le rôle plus ou moins convaincant et doucement bienveillant de Madame Martin, laquelle ayant compris le petit jeu de son élève Abou, va le prendre sous son aile...
Le premier film de Stéphane Ben Lahcene en tant que réalisateur suit un chemin balisé entre comédie familiale grandiloquente dans sa première partie, puis davantage soucieuse dans sa seconde. On y traite alors de la condition parfois déplorable des professeurs dans un enseignant qui prône la technologique à leur détriment, ainsi que du faisable, mais également de rédemption en la personne d’Abou, qui doit se racheter après ses mensonges répétés, et forcément d’amour.