Synopsis : La famille Chamodot est fantasque et inclassable. Bernard, le père, un peu doux-dingue, fait vivre tout le monde dans une caravane, et la mère, Annie teint les cheveux de son fils Émile en blond, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça ! Quand Pauline, la fille du lycée dont Émile est amoureux, l’invite à Venise pour les vacances, l’adolescent est fou de joie. Seul problème, et de taille, les parents décident de l’accompagner avec leur caravane, pour un voyage aussi rocambolesque qu’initiatique...
Acteurs : Benoît Poelvoorde, Valérie Bonneton, Helie Thonnat, Eugène Marcuse, Nicolas Briançon.
Brève de Cinécure
Ivan Calbérac avait déjà adapté une de ses pièces au cinéma : L’étudiante et Monsieur Henri qui, sans être un grand film, proposait un bon moment de cinéma à savourer sans modération. L’auteur récidive ici en adaptant son roman Venise n’est pas en Italie, publié en 2015. Mais avant de passer par la case cinéma, il avait adapté au théâtre son roman, écrit à la première personne, à savoir le jeune Emile, âgé de 15 ans. Et cette pièce jouée au Théâtre des Béliers parisiens à Paris du 26 octobre 2016 au 14 janvier 2017 était d’une grande beauté et d’une grande intelligence théâtrale, grâce au matériau de base bien sûr, mais aussi, voire surtout par son unique interprète qui joue douze personnages dont celui d’Emile, Thomas Solivérès (déjà découvert dans L’étudiante et Monsieur Henri, le dispensable Sales gosses ou le remarqué Edmond).
Hélas, il s’agit ici de l’adaptation de trop. Du roman écrit à la première personne, à la pièce à l’unique personne, le passage au cinéma est décevant pour qui a lu le roman et/ou vu la pièce de théâtre. Il est possible que les autres soient séduits par la version cinéma, ou Benoît Poelvoorde est égal à lui-même et fait du Poelvoorde et Valérie Bonneton... du Valérie Bonneton. Finalement, nous avons retenu le jeu du jeune Elie Thonnat dans le rôle d’Emile et, plus encore, celui d’Eugène Marcuse, dans le rôle de son frère Fabrice.
Nous n’avons pas aimé mais n’allons pas pour autant démolir le film. En attendant de découvrir d’autres critiques, lisez celle de Claudine Levanneur sur Cinédweller.