Synopsis :
1.En évoquant le parcours de six femmes tutsies violées dès avril 1994 par des génocidaires hutus, Benoît Dervaux et André Versaille évitent les précipitations convulsives du reportage télévisuel pour installer une mise en scène ample qui offre majesté, lumière et résonance universelle à des personnes qui ont vécu l’horreur et tentent de se reconstituer. (Cinebel)
2. Ce film est constitué des témoignages de six femmes tutsies provenant du Rwanda profond. Elles racontent leur parcours, de la fin du génocide à aujourd’hui : les viols multiples ; le sida ; l’accouchement d’un enfant de génocidaire ; le rejet par ce qui leur restait de famille pour qui il était inconcevable d’accueillir le fils ou la fille d’un tueur ; leur solitude ; la difficulté pendant des années d’assumer cet « enfant de la haine », avant d’apprendre à l’aimer…
En contrepoint, une fille et un garçon issus des viols de ces femmes, racontent à leur tour ce que fut leur enfance. (présentation sur le site Vimeo)
Vingt ans après, on ne peut qu’être sidéré, ému, en colère et peut-être bien impuissant par rapport à l’évocation du génocide rwandais, à ces six rescapées qui s’expriment et à deux enfants issus de leur viol !
Une parole terrifiante lorsqu’une des femmes dit en substance : "Nous nous étions réfugiées dans une église lorsque les hommes voulurent nous en faire sortir. Ils s’adressèrent à l’évêque pour leur demander de nos livrer. L’évêque répondit : prenez qui vous voulez mais surtout ne touchez pas au bâtiment !". Par souci d’honnêteté on lira aussi cet article sur le site du Réseau International des Femmes pour la Démocratie et la Paix.
Projection uniquement à Flagey.
Un extrait du documentaire :