➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 24 octobre 2018
Signe(s) particulier(s) :
– adaptation cinématographique de la collection littéraire horrifique pour enfants "Chair de Poule" créée par R. L. Stine, et faisant suite au film "Chair de Poule, le Film", réalisé par Rob Letterman et sorti en 2016 ;
– occupé par la mise en scène de " Pokémon : Detective Pikachu" qui sortira en mai prochain, Rob Letterman n’a pas pu prendre les reines de cette suite, tout comme l’acteur Dylan Minette n’a pu retrouver son personnage Zach Cooper, étant donné son implication sur le tournage de la série "13 Reasons Why" pour Netflix ;
– malgré sa signature pour un second opus, la présence de l’acteur Jack Black dans la peau de l’auteur R.L. Stine était toujours une interrogation jusqu’à ce qu’apparaisse sur la toile la première bande-annonce du film en juillet 2018, avant que l’acteur ne soit volontairement retiré de la campagne marketing du film (surtout aux USA), étant donné les similitudes de son rôle avec celui qu’il incarne dans "La Prophétie de l’Horlogue" d’Eli Roth (sorti en septembre dernier), afin que cela n’entrave pas au succès de "Chair de Poule 2", ni ne le désintéresse du public.
Résumé : Sonny Quinn et son meilleur ami au collège, Sam, se font un peu d’argent en récupérant les objets dont les gens ne veulent plus. C’est ainsi qu’ils vont découvrir Slappy, une étrange marionnette de ventriloque tout droit sortie d’un livre Chair de poule jamais publié…
Slappy a très envie de faire partie de la famille Quinn auprès de Sonny, sa sœur Sarah et leur mère Kathy, mais ses exploits malfaisants vont beaucoup trop loin. Les enfants réalisent vite qu’ils doivent à tout prix arrêter ce pantin diabolique. Slappy décide alors de se fabriquer la famille dont il rêve… en enlevant madame Quinn et en ramenant à la vie tous ses horribles complices d’Halloween.
Alors que leur petite ville tranquille se transforme en enfer peuplé d’une armada de monstres en tous genres, des plus terrifiants aux plus hilarants, les enfants et leur voisin, M. Chu, vont tout faire pour sauver leur mère et la ville des plans machiavéliques de l’épouvantable marionnette déchaînée…
La critique de Julien
Envisagé tout un temps tout le titre "Chair de Poule 2 : la vengeance de Slappy", cette suite indirecte au premier film sorti il y a deux ans reste dans la veine, soit une aventure pour enfants qui aiment se faire gentiment peur (mais pas trop), en s’appuyant sur les mêmes ressorts, et les mêmes faiblesses.
Dans "Les Fantômes d’Halloween", deux amis vont tomber sur le premier manuscrit pour enfant écrit par l’auteur R.L. Stine, sauf que celui-ci est inachevé... Ils vont alors malencontreusement en libérer le pantin maléfique Slappy, bien décidé à terminer lui-même cette histoire, en délivrant une armada de monstres, tel qu’il l’a fait quelques années plus tôt...
Outre un petit coucou (inutile) de Jack Black , "Chair de Poule 2" change (totalement) d’équipe artistique. Malheureusement, cela n’est pas forcément un gage de qualité, mais plutôt de rentabilité, et de marketing (bonjour les placements de produit). Avec plus de vingt millions de dollars dépensés en moins pour le budget de production, cette suite surfe sur la vague du succès (relatif) du précédent opus. Malgré cela, le film est visuellement plus lisible et réussi que son prédécesseur. De plus, un humour plutôt réussi vient ponctuer les agissements maléfiques de Slappy (lui qui est ici doublé par le ventriloque Jeff Panacloc). Les jeunes héros peuvent remercier pour cela leur voisin exubérant M. Chu !
À contrario, l’histoire est extrêmement prévisible, peu crédible, tout comme elle manque d’enjeux, ou efface des personnages sans vraiment de cohérence. Bref, tout cela est brouillon ! De plus, elle ne permet jamais à l’un des monstres de sortir du lot, ni même à insuffler un quelconque degré de peur. Concernant Slappy, c’est triste à dire, mais le pantin maléfique qui avait (jadis) pu terroriser notre enfance n’est plus qu’une marionnette bouffonne et insupportable... Enfin, les événements passés ne sont guère ici (suffisamment) exploités, ce qui est pour le moins dommage, et frustrant pour quiconque espérait une véritable suite...