➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 22 août 2018
Signe(s) particulier(s) :
– cinquième long métrage du réalisateur français Julien Leclercq après notamment "Chrysalis" (2007) et "Braqueurs" (2016) ;
– avant de s’attaquer à "Lukas", Julien Leclercq devait tourner "Prost", avec Guillaume Gouix, autour d’un portrait intime de l’un des plus grands pilotes de l’histoire de la Formule 1, mais qui s’est finalement vu décaler pour des raisons de financement et de saison de tournage.
Résumé : Un ancien garde du corps qui enchaîne les petits boulots de sécurité dans des boites de nuit pour élever sa fille de 8 ans se retrouve contraint de collaborer avec la police. Sa mission : infiltrer l’organisation d’un dangereux chef de gang flamand.
La critique
Le seul et unique Jean-Claude Van Damme est de retour pour notre plus grand plaisir, et autre part qu’en direct-to-DVD ! En effet, il signe son retour dans les salles de cinéma belges et françaises avec "Lukas", un polar tourné dans l’hiver bruxellois, et l’enfer d’un gang qui le gangrène. Un film violent, et à l’ambiance glaçante, non loin sans rappeler les dernières œuvres du genre, venues tout droit du cinéma flamand et scandinave.
On ne va pas se mentir, et dire que le véritable intérêt du film réside dans les retrouvailles de Van Damme avec son public, et en l’occurrence dans un rôle qui lui va comme un gant. Visage creusé, mine des mauvais jours, son personnage est marqué par un passé tragique, lui qui a dû, de fait, quitter l’Afrique du Sud, avec sa fille, Sarah. Aujourd’hui videur à Bruxelles, il se retrouve à gagner sa croûte dans un bar, mais tenu par un gang flamand, tandis qu’un agent des forces de l’ordre lui demande de l’infiltrer, sous le poids de la menace...
Habité par son rôle de sang chaud, Van Damme mène tambour battant, et dans chaque plan, cette intrigue plutôt classique dans son genre. En effet, le scénario ne révolutionne en rien ce que l’on a déjà vu d’un polar, tout comme il livre son lot d’incohérences. Par contre, le réalisateur filme Bruxelles de manière crépusculaire, et donc inédite, tandis que la photographie utilise à bon escient les lumières hivernales, sombres et froides, ce qui permet à l’ensemble de dégager une atmosphère plutôt réussie, et même une tension naissante.
Outre l’histoire qui est convenue, il en est de même pour l’image qu’elle montre d’un père protecteur, prêt à risquer sa vie pour celle de sa fille. Mais Van Damme, particulièrement investi dans son rôle, l’incarne tellement bien que l’on ne peut s’empêcher de croire en son personnage. D’un autre côté, on ne peut s’empêcher de voir là une (nouvelle) tentative de l’acteur de se racheter une crédibilité, lui que l’on connaît davantage aujourd’hui pour son image que pour sa carrière cinématographique. Mais qu’importe, puisqu’il livre ici une interprétation musclée, et habitée. De plus, Sveva Alviti (la Dalida du film de Lisa Azuelos) livre une prestation plutôt intéressante, mais dans un second rôle malheureusement inexploité, à l’image des autres qui composent le film.
Diaporama
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