Synopsis : Dans une petite ville des Etats-Unis, Stéphanie, une blogueuse, cherche à découvrir la vérité qui se cache derrière la disparition soudaine de sa meilleure amie Emily. Aidée par le mari d’Emily, Stéphanie découvre peu à peu les secrets enfouis de cette histoire entremêlée entre amour et loyauté, meurtre et vengeance.
Acteurs : Anna Kendrick, Blake Lively, Henry Golding, Rupert Friend, Linda Cardellini, Jean Smart
Dès les premières images, le ton est donné ou plutôt semble être donné. Nous découvrons une vlogueuse, qui tient donc un blog... mais en vidéo, consacré, principalement à donner des conseils culinaires. Mais Stéphanie à une amie, Emily, son double en quelque sorte, avec qui elle a des affinités sororales, qu’elle apprécie comme sa jumelle astrale à défaut de l’être physiquement. Le hic, c’est qu’Emily a disparu après lui avoir confié son fils. Et cela dure, à tel point qu’elle en fait ses confidences sur la Toile.
Nous sommes dans un milieu très huppé, avec des maisons de verre, transparentes donc, dont il est difficile de cacher des ou les secrets des uns et des autres. Un quartier qui pourrait faire songer à Wisteria Lane (l’avenue fictive des résidentes de Desperate Housewives). Entre Emily et Stéphanie, il y a de l’amitié, de la tendresse, peut-être de la rivalité et, en tout cas, l’une semble bien secrète, refusant même de se laisser photographier par celle qui est ou paraît être sa meilleure amie.
Tout semble beau dans le meilleur des mondes et cela sonne comme un banal petit divertissement comme on en a vu beaucoup. C’est que les vêtements de l’une tranchent avec ceux de l’autre, que certaine a des problèmes d’argent et l’autre pas, que chacune a un ou plusieurs secrets que l’un ou l’autre protagoniste brûle de connaître.
Et, semblant de rien, le réalisateur Paul Feig nous propose quelque chose de différent de ses films antérieurs, mais surtout un long métrage qui réserve bien des surprises. Il est impossible d’en dévoiler une seule au risque de gâcher le plaisir du spectateur. Car nous nous retrouvons aussi dans une enquête à la Agatha Christie (mais pas que) qui va entrainer une ambiance de thriller et tout cela en plaine lumière. Des doutes pèseront sur certain(e)s ; des alliances vont se former, il y aura des coups bas et nous avons pris beaucoup de plaisir à la vision de cette adaptation du roman A simple Favor (Disparue) de Darcey Bell (2017). Un roman qui fut présenté lors de sa sortie comme un ’Gone Girl sur stéroïdes, amphétamines et cocaïne !’ par certains et décrié par d’autres qui ont trouvé l’histoire passablement tirée par les cheveux, pas crédible pour un sou.
A défaut d’avoir lu ce roman, nous reconnaissons avoir pris un véritable plaisir coupable à en voir cette adaptation totalement jubilatoire, pleine de rebondissements dans l’intrigue et l’évolution des personnages. Ajoutons enfin que la bande-son est composée essentiellement de chansons françaises. Si le film est probablement dispensable il n’empêche qu’il sort largement du lot des comédies américaines habituelles. Il suffit simplement de se laisser porter, avec peut-être un verre de Martini à la main (mais avec modération bien sûr, comme l’on dit, question de ne pas voir double).