Synopsis : Katie, jeune femme du Sud-ouest américain, rêve d’une nouvelle vie à San Francisco. Elle vit ses premiers amours et se révèle d’une honnêteté désarmante. Son empathie compulsive envers les autres fait d’elle une proie facile. Sa ténacité et sa jeunesse seront mises à l’épreuve par ceux qu’elle aime le plus au monde.
Acteurs : Olivia Cooke, Christopher Abbott, Jim Belushi
Katie Says Goodbye est le premier volet d’une trilogie annoncée (cf. infra), mais aussi premier long métrage et première réalisation de Wayne Roberts qui est également le scénariste de ce film indépendant. Si IMDB le date de 2016, ce n’est qu’en 2018 qu’il sort en Belgique, quelques mois après la France (même si le DVD en version hollandaise, non sous-titrée en français est déjà disponible).
Katie Says Goodbye, c’est un peu un film comme Lucky... mais en mode "pas de chance". Son héroïne est interprétée par Olivia Cooke qui avait 22/23 ans au moment du tournage et qui est ici véritablement solaire ! Elle porte à bras le corps le rôle d’une jeune fille de 16 ans qui est coincée avec sa mère Tracey (alcoolique et droguée) dans un logement dont celle-ci ne paie pas régulièrement le loyer, si pas du tout ! Elle est interprétée par Mireille Enos (ici excellemment détestable à souhait !).
Katie a des rêves : elle veut devenir coiffeuse à San Francisco, mais ne n’est pas avec sa paie de serveuse qu’elle pourra y arriver. Aussi fait-elle des passes pour quelques hommes du coin, pour quelques dollars, une dizaine, voire neuf si le client n’a pas vraiment le sou. Si certains la pense "pute" elle n’y voit pas malice et pour elle, ce sexe-là c’est comme manger ou prendre un verre : il n’y a pas malice. Elle a la naïveté des innocents (au sens qui ne font pas ou ne peuvent pas faire de mal). Alors son argent, elle le range dans une boite à chaussures et indique au verso du couvercle l’état de ses rentrées financières. L’on se doute bien que c’est moins sûr qu’une banque.
Katy fera plusieurs rencontres. Il y a des gens bien sur sa route (elle qui n’a pratiquement pour elle que sa tenue de serveuse), une route qu’elle prend à pied ou en voiture si un de ses "clients" la raccompagne. Sur sa route elle va rencontrer Bruno (Christopher Abbott, parfait et juste dans ce rôle), ancien taulard qui se remet en selle en travaillant dans un garage, qui conduit sa moto ou la décapotable d’un client. Il y a aussi Bear (Jim Belushi), très gentil et qui a avec elle une relation quasi paternelle même si le sexe est présent. Ajoutons-y Maybelle (Mary Steenburgen) qui l’emploie dans son bar et quelques losers mauvais garçons.
Chaque fois que Katy avance, progresse sur sa route vers San Francisco, vers sa rédemption, il lui arrive une tuile, des problèmes et même un double viol. La relation dont elle rêve semble tourner au cauchemar. Et chaque fois, Katy se relève, se met debout. Nous la verrons une seule fois abattue pendant quelques secondes, se mettre debout, sourire, marcher pour quel avenir ? Goodbye Katy !
Une trilogie annoncée
(extrait du dossier presse)
Votre nouveau film s’intitule Richard Says Goodbye et met en scène Johnny Depp dans le rôle-titre. Envisagez-vous de faire une série de longs métrages sur la thématique du changement de vie ?
Mon nouveau film raconte l’histoire d’un professeur, incarné par Johnny Depp, à qui l’on diagnostique un cancer en phase terminale. Alors qu’il se confronte à sa mort imminente et se prépare à quitter ce monde, il essaie de comprendre les vestiges de sa vie. Il s’agit d’une comédie noire, qui adopte un ton radicalement différent que celui que l’on trouve dans Katie Says Goodbye, même s’il y a des correspondances entre les deux films. Richard Says Goodbye s’inscrit dans une trilogie. Le troisième volet – appelé provisoirement Billie Says Goodbye et mettant en scène une femme atteinte du syndrome d’Alzheimer, qui décide de mettre fin à ses jours tant qu’elle est encore lucide -, reprendra les histoires de Katie et de Richard. On retrouvera ce dernier dans le sud des Etats-Unis, alors qu’il se prépare à mourir. Katie, elle, sera installée à Oakland, dans la baie de San Francisco. On la verra suivre une formation pour devenir coiffeuse et l’histoire se situera, au moment où son rêve devient réalité.