Ce lundi matin, un film finlandais, 8-Pallo dont la première lettre évoque - selon le réalisateur, Aku Louhimies, interrogé à se sujet - le symbole de l’infini et non le nombre huit, même si graphiquement, c’est celui-ci que l’on voit sur les affiches.
Nous suivons une jeune fille, Pike (Jessica Grabowsky) au sortir d’un centre de détention pour mineurs, dont on espère qu’elle n’y reviendra jamais. C’est sans compter sur le fait qu’elle a mis au monde un enfant (au centre, semble-t-il) et que le père, Lalli (Eero Aho) est à leur recherche. Il semble vaguement souteneur mais, en tout cas, drogué et dealer.
En parallèle, deux autres destinées. Celle d’Oli (Mikko Leppilampi), jeune policier, placé en équipe avec un autre, plus âgé et agissant parfois de façon trouble et troublante (et qui tente "d’analyser" les personnes rencontrées, au sens "psy"), Elias Kaski (Pirkka-Pekka Petelius) qui est une sorte de mentor pour la jeune fille.
Il y en a de meilleurs que d’autres, plus ou moins mauvais, certains beaucoup plus !
Il y a des coups... et aussi des coups tordus !
Il y a de la misère, de la détresse...
Il y a de possibles rédemptions...
Il y a aussi du sordide et de l’irréversible !
Le film, dur et émouvant à la fois, déprimant souvent mais ouvrant quelques pistes de salut, m’a fait songer, à plusieurs reprises à la trilogie Pusher de Nicolas Winding Refn (oui, Drive, vous connaissez probablement).
A plusieurs reprises, j’ai eu l’impression, confirmée ce matin lors d’un échange avec un collègue journaliste, que le policier aîné était le père de Pike.